Test DVD : Mauvais sang

La photo fourmille d'éléments rouge comme le mauvais sang du titre, à travers le décor, les costumes, les accessoires. Cette couleur vive ressort sans mal des partis-pris esthétiques basés sur les noirs et les gris. Le master s'avère dépourvu du moindre défaut, toutes les poussières ayant purement et simplement été éradiquées, les contrastes étant particulièrement soignés. Si le teint des comédiens demeure très blanc et la palette colorimétrique assez limitée dans son rendu, les gros plans s'avèrent joliment détaillés bien que la définition chancèle quelque peu lors des déplacements rapides de la caméra. Certains plans d'ensemble, notamment durant les quelques rares séquences diurnes, paraissent flou et sensiblement granuleux comme par exemple la scène de la forêt (6min30) ou le saut en parachute. En dépit d'un manque de luminosité certain, le gros point fort de cette édition provient des noirs, denses et concis, respectant les volontés artistiques du réalisateur et de son chef opérateur Jean-Yves Escoffier (Will Hunting, Les Amants du Pont-Neuf).

La bande-originale mixe à la fois le thème des Feux de la rampe de Chaplin, David Bowie et autres morceaux classiques avec une belle énergie. La mono 2.0 déçoit cependant dans son rendu parfois artificiel des dialogues et la voix-off s'accompagne d'un écho agaçant. Si le mixage est propre de bout en bout, un léger souffle est constaté à quelques reprises sans pour autant gêner le visionnage. L'ensemble demeure malgré tout centré sur les voix des comédiens.

 

 

 

Souvenirs de tournage (20min25)

Ne vous fiez pas au titre car vous n'aurez pas d'interviews ou d'anecdotes partagées avec les comédiens, ni encore moins avec le réalisateur. En revanche, ces « souvenirs de tournage » sont issus d'images tournées à l'époque durant la préparation du film en Super 8 ou en 16mm, pour la plupart ces documents sont muets. A l'instar d'un trésor retrouvé quelques années après, vous y verrez la construction (et la destruction) des décors principaux, les essais des acteurs, des costumes et des maquillages, quelques prises de vue effectuées lors du tournage proprement dit, ainsi que le saut en parachute intégral effectué par Juliette Binoche. Notons enfin le tournage fort impressionnant de la séquence où Denis Lavant et la comédienne ont réellement été suspendus à plusieurs mètres d'altitude sous une montgolfière.

 

 

Scène coupée (5min23)

Cette seule et unique séquence coupée montre Alex (Denis Lavant) et Marc (Michel Piccoli) qui parlent de la vie à Paris en regardant la capitale de nuit. Une fois de plus, Michel Piccoli s'y révèle immense et cette superbe scène aurait très bien pu avoir sa place dans le montage final.

 

 

L'interactivité se clôt sur la bande-annonce (2min17).