Palace pour chiens
Le 18/02/2009 à 16:47Par Arnaud Mangin
Palace pour chiens ne révolutionne certes pas le divertissement familial mais s'emploie à respecter les codes du genre pour faire passer un excellent moment aux plus petits et aux amoureux du meilleur ami de l'homme. Parfois drôle, souvent tire-larme, juste ce qu'il faut de moralisateur pour faire du jeune spectateur un maître responsable.
Dans la concurrence effrénée qui confronte Disney à Dreamworks - et sa volonté d'empiéter sur les grands classiques de l'oncle Walt - le studio du pêcheur au clair de lune sort une carte inattendue de sa manche avec Palace pour chiens. Un vrai bon gros retour à la tradition du film familial comme on n'en n'avait pas vu depuis un bail. Une durée à multiplier par 7, puisqu'on compte en années de toutou... Le film de chien est presque un genre à part entière, et son lot de sentiments parcimonieusement calculés et qui nous renvoient, pêle-mêle, à des Beethoven, 4 bassets pour un danois, Benji la malice (''Cujo'' essaie de me souffler Pierre Delorme) sont ici respectés au coussinet près.
Dans le cas qui nous intéresse, des ados malins, un peu idéalistes, confectionnent une énorme maison pour chiens errants dans un hôtel désaffecté où ces derniers pourront, via d'ingénieux systèmes bricolés, répondre à leurs propres besoins. Ajoutons à cela une pelletée de clébards qui composent la fourchette idéale à ce genre de pantalonnade en culotte courte (tout ce qui faut pour rire, faire des ''oh'' et des ''ah'', en particulier avec des bouledogues aux trognes impayables) tirant comme il se doit sur la corde sensible puisque le climax général repose tout de même sur les orphelins de toutes espèces (même humains) qu'on sépare de force. Saletés de services sociaux... méchants employés de la fourrière ! Et si vous ne chialez toujours pas, on propose également un pauvre setter à qui il manque une patte.
Calibré comme une niche en fer forgée, Palace pour chiens ne sort pas des sentiers battus, a bien raison de s'y tenir, et satisfera généreusement son jeune public et ceux qui craquent devant les boules de poils... Rien de plus, mais rien de moins.