Ready Player One : la leçon de cinéma de Steven Spielberg - revue de presse
Le 28/03/2018 à 10:5310 ans après Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, unanimement catalogué de désastre, Steven Spielberg revient au blockbuster d'aventure fantastique larger than life.
La question était de savoir si en 2018 à 71 ans, le réalisateur des récents Pentagon Papers, Lincoln ou encore le Pont des Espions n'avait pas perdu sa fibre d'enfant et sa capacité à émerveiller le grand public. La réponse est non.
Plus virtuose que jamais, il offre avec Ready Player One un blockbuster jonglant habilement entre un monde en ruine situé en 2045 et une réalité virtuelle qui comblera de joie tous ceux qui ont grandi dans les années 80 et 90 (Retour vers le futur, Jurassic Park, Le Géant de Fer, Akira, the Shining...). "Je n'ai jamais réalisé de film aussi fou" a-t-il confié à 20 Minutes. "Cela m’a fait du bien de retrouver ce registre plus léger après avoir tourné plusieurs films historiques. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas autant amusé."
Sans jamais tomber dans la surenchère de références gratuites ou dans le piège de la nostalgie lourdingue, Spielberg continue de s'affirmer en tant que marchant de rêves et brillant inventeur de mondes. Ready Player One est un tourbillon visuel qui prouve qu'en 2018 on peut encore produire des blockbusters inventifs à 150 millions de dollars. Un vrai plaisir de cinéma !
Voici ce que nos collègues en ont pensé.
Premiere : En affrontant sa propre statue, il (Steven Spielberg) signe un film audacieux, radical. Et l’un des plus personnels aussi, comme si, en vieillissant, il sentait la nécessité de remettre ses pas dans ses propres traces pour faire le bilan. Futuriste et mémoriel. Balèze. Alors : Ready? Go!
Le Monde : Renouant avec les plaisirs du film d’aventures à très grand spectacle, déployant une inventivité atomique, totalement jubilatoire, le cinéaste américain s’apprête non seulement à sidérer les gamins du monde entier, mais à réveiller chez les adultes les enfants qu’ils ont jadis été.
Libération Next : Après «Pentagon Papers», le cinéaste revient au blockbuster high-tech. Sous la surface brillante d’un festival de références pop se cache un autoportrait multiple en éternel ado chimérique, en inventeur de mondes, en marchand de rêves…
L'Info Tout Court : Avec ses références à foison, on craignait que Ready Player One tombe dans l’overdose. C’était oublier l’intelligence de tonton Spielberg, véritable maître de ce monde virtuel, qui leur offre un cadre naturel, presque logique, loin de l’enfonçage de portes ouvertes dont se sert souvent Hollywood pour attirer le public. Non, le cinéaste connaît le milieu, il en a lui-même crée de nombreux codes et prend un malin plaisir à interroger sur l’état d’une culture pop devenue consumériste.
A Nous Paris : ...qui mieux qu'un de ses piliers vivants - Steven Spielberg, en l'occurence - pouvait donner vie à cet univers de pure jubilation qui devrait faire fondre les connexions neuronales des geeks et de tous ceux qui ont grandi dans les années 80 - 90.
Ecran Large : Véritable coup de boule asséné à l'industrie de la nostalgie, Ready Player One est un Terminator venu défibriller les cinéphiles anesthétisés par des années de références aseptisées et de culture geek dégénérée.