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Sans un Buit - Jour 1 : un blockbuster estival en mode catastrophe - notre critique

Le 26/06/2024 à 14:38
Par
Notre avis
7 10

La franchise Sans un Bruit s’offre un spin-off légèrement en-dessous des deux premiers opus. Avec Jour 1, on découvre enfin comment tout a commencé, et visuellement, on en a pour notre argent. Mais le frisson n’est pas autant au rendez-vous que dans les deux films précédents, et les bons sentiments sonnent cette fois-ci légèrement moins juste qu’auparavant. Ce préquel offre néanmoins un spectacle extrêmement divertissant, rondement mené, et porté par un duo d’acteurs fabuleux. 


 

Films d Horreur / Fantastique

Un Sans un Bruit en mode film catastrophe

 

Après le succès surprise du premier Sans un Bruit, plutôt minimaliste sur la forme et tourné pour un “petit” budget de “seulement” 17 millions de dollars, sa suite nous avait offert un bref aperçu de l’arrivée des créatures belliqueuses qui se repèrent au son, mais on fantasmait encore sur un vrai film catastrophe à grande échelle qui montrerait le chaos à une échelle plus large.

 

Ce long-métrage très attendu est enfin là. Sans un Bruit - Jour 1 quitte la cambrousse et se délocalise à New York avec l’ambition de nous en mettre plein les mirettes. Et le fait est que le pari est tenu. On découvre comment la Grosse Pomme s’est retrouvée ravagée (comme le reste du monde) par les chutes de météorites contenant des monstres à l’ouïe très fine, et comment les malheureux habitants de cette ville ont appris malgré eux à garder le silence pour survivre. Et en tant que blockbuster estival, ce préquel fait clairement le job. Toutefois, il nous a fait un peu moins vibrer que les deux précédents films de cette franchise.

 

 

Sans un Krasinski


Pour ce préquel, c’est Michael Sarnoski qui succède à John Krasinski derrière la caméra. On avait beaucoup aimé son Pig, et on s’attendait à ce que sa patte vienne faire de Jour 1 un spectacle particulièrement prenant, réaliste, voire même encore potentiellement encore plus touchant que les deux premiers films. Pourtant, sa mayonnaise prend un peu moins que celle concoctée par l’éternel Jim de The Office.

 

Dans Jour 1, quelques détails sonnent faux, capillotractés et gâchent un peu notre immersion dans cette fin du monde silencieuse. Il y a d’abord cette volonté de reprendre la recette “familiale” des films précédents en nous formant un duo de protagonistes qui s’attachent l’un à l’autre de façon express, alors que tout les oppose. Il y a également leur motivation, l’objet insensé de leur périple, qui fait qu’on a du mal à s’identifier : ici, on affronte les pires dangers pour trouver… une pizza. 

 

Certes, cette quête est justifiée par le scénario, et le film donne aussi un certain sens au fait qu’un parfait inconnu décide de suivre une femme mourante dans sa folle aventure plutôt que de tout faire pour sauver sa peau... Mais c’est tout de même beaucoup moins impactant et fort que lorsqu’on nous présente des personnages qui veulent protéger la chair de leur chair, et on a le sentiment qu’on a voulu à tout prix recréer une sorte de cellule familiale artificielle pour conserver la recette qui a fait le succès des premiers films. C’est louable, mais cette fois-ci, ça sonne un peu faux.

 

 

Suspension d’incrédulité


Si certaines séquences du premier film de la franchise ont parfois été critiquées pour leur invraisemblance, ici c’est le festival des séquences peu crédibles, et il y a gros à parier qu’elles seront pointées du doigt. Elles sont quasiment toutes liées au chat de notre héroïne, qui traverse tout le film sans miauler, acceptant volontier de se retrouver immergé plusieurs fois dans l’eau, et se comportant finalement plus comme un gentil toutou que comme nos félins de compagnie, connus pour provoquer des bruits intempestifs en tous genres, et acceptant rarement le contact avec l’eau sans rechigner. 

 

Dans plusieurs séquences, nos protagonistes se retrouvent carrément en danger de mort à cause du chat (qu’on place notamment à proximité d’un piano et d’une batterie dans un monde ou chaque son peut être fatal) sans pour autant sembler s’en inquiéter. Et c’est un souci : si nos héros ne se préoccupent pas de tels risques, comment nous, spectateurs, pouvons-nous nous sentir impliqués ? Hollywood nous a habitué aux invraisemblances dans les blockbusters, mais on attendait un peu plus de sérieux de la part de cette franchise, qui doit beaucoup au fait qu’elle parvient à nous faire flipper en nous immergeant dans des situations très réalistes.

 

 

Lupita Nyong'o et Joseph Quinn cassent la baraque


Malgré ses quelques défauts, Sans un Bruit - Jour 1 reste une expérience captivante. Principalement grâce à ses deux héros, dont les interprètes compensent les faiblesses d’écriture par leur talent indéniable. Il ne s’agit pas de jeunes premiers : on a adoré Lupita Nyong'o dans Us et Black Panther, et son jeu est toujours aussi impeccable dans Jour 1. La comédienne parvient par son jeu à rendre son personnage immédiatement attachant alors qu’on aurait facilement pu le trouver antipathique.


Joseph Quinn, quant à lui, prouve à ceux qui l’ont découvert en Eddie Munson dans Stranger Things que c’est bien à son charisme et son talent qu’est dû l’engouement autour de son personnage dans la saison 4 de Stranger Things. Il joue là un personnage totalement différent, qui, entre d’autres mains, aurait pu facilement passer pour une endive molle, mais pour lequel on éprouve de l’empathie au premier coup d’oeil.

 

Bref, ce préquel n’est pas parfait, et on est légèrement déçu par ce Jour 1. Mais les images spectaculaires et le talent de ses deux têtes d’affiche l’emportent sur le reste. On aurait aimé avoir un peu plus de trouille et un peu moins de mauvaise tambouille, mais en tant que blockbuster estival, ce préquel se savoure sans déplaisir.

 









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