310
C'est la crise économique, la colère monte contre les institutions financières, et les braqueurs de banques sont devenus les nouveaux héros dans un certain cinéma d'action qui se prétend plus terre-à-terre que les productions hollywoodiennes. En l'occurence dans Takers, les gangsters mènent la grande vie, baignent dans le luxe, mais attention, ils restent bien propres sur eux : pas de drogue, pas de cigarette, pas même une remarque machiste envers de leurs copine. Si Takersbénéficie d'un rythme suffisamment soutenu pour se laisser suivre, sauvé de justesse par les personnages de flics interprétés par Matt Dillon et Jay Hernandez, il est impossible de croire une seule seconde aux portraits désespérément lisses des gangsters, campés par des acteurs roulant des mécaniques pour faire oublier la vacuité de leur jeu, et à des enjeux dramatiques trop clichés pour susciter l'intérêt. Pour émettre une comparaison, le récent The Town nous avait certes laissés mitigés pour son traitement trop gentillet du milieu des braqueurs mais avait au moins le mérite de bénéficier de scènes d'action péchues et bien filmées, un atout qui fait furieusement défaut à Takers, où l'action est polluée par un cadreur visiblement atteint de la maladie de Parkinson, conférant au film une ringardise en contradiction avec ses ambitions. A éviter.
À voir aussi
Takers : des nouvelles des braqueurs en images 01/01/1970, 01:00
Depuis 2007, FilmsActu couvre l'actualité des films et séries au cinéma, à la TV et sur toutes les plateformes. Critiques, trailers, bandes-annonces, sorties vidéo, streaming...
Filmsactu est édité par Webedia Réalisation Vitalyn