Yogi l'Ours

Ressurgissant d'un lointain passé et venant se ranger aux côtés de quelques essais moyens comme Scoubidou et Les Pierrafeu, mais également de vraies réussites comme Casper, Yogi L'ours est l'adaptation live du célèbre cartoon portant le même nom. Si, dans l'absolu, le dessin animé d'origine disposait d'un réel capital sympathie, Yogi part avec un sérieux handicap puisque, contrairement aux films précédemment cités, il lui est difficile d'étaler une intrigue sur 75 minutes. Son concept était basique : raconter le quotidien d'un Ours et d'un jeune apprenti vivant dans un parc national protégé, dont le seul but était de dérober la délicieuse nourriture des visiteurs, sous l'œil agacé d'un Park ranger. C'était le caractère flegmatique et presque élégant du personnage qui offrait son charme au dessin animé, totalement aux antipodes du comportement d'un tel animal. Pour la nouvelle génération, Eric Breving (réalisateur de Voyage au centre de la terre 3D), privilégie un sens du burlesque visuel en assumant totalement son très jeune public. Il signe un nouveau genre de cartoon, plus familial et léger, et use des meilleurs codes rigolos pour séduire les plus petits. En particulier lors de son dernier acte, lorgnant vers le film d'aventures un peu fou. Le gros de l'intrigue se focalisant sur la sauvegarde du dit parc, menacé de destruction et dont le sort dépend d'une tortue-grenouille que Yogi va tenter de retrouver... Pour le reste, Yogi L'Ours réussit son pari d'assurer un spectacle frais pour les tout petits, quitte à laisser les adultes sur le bas côté. Pour un public averti, donc, même si l'on apprécie d'être à mille lieues du calvaire imposé par Alvin et les chipmunks...