Critique : Black Cat - Episodes 1 à 8

Black Cat est une série en 24 épisodes adaptée du manga éponyme de Kentaro Yabuki. Celui-ci a été prépublié à partir de 2000 dans l'incontournable hebdomadaire Weekly Shônen Jump, et la version animée a vu le jour en 2005, réalisée par Shin Itagaki. La production a quant à elle été effectuée par le studio Gonzo (Origine, Brave Story, Gate Keepers...). La série a été diffusée au Japon du 6 octobre 2005 au 30 mars 2006 sur les chaînes TBS et Animax.

Train Heartnet est surnommé par ses pairs « Black Cat » en raison de ses aptitudes particulières et de ses réflexes fulgurants. Ancien tueur et transfuge de l'organisation Chronos, il décide de changer radicalement de vie en rencontrant la jolie Sweeper (chasseuse de primes) Saya Minatsuki. Mais Chronos ne veut pas laisser partir aussi facilement un de ses meilleurs éléments et tente par tous les moyens de le faire revenir sur sa décision... Sven Bolfeed, un swepper affamé et en quête de travail, est engagé par une jolie jeune femme à la recherche de sa petite sœur disparue. Mais il s'avère que cette cliente est en réalité la fameuse voleuse internationale Rinslet Walker, et que la jeune fille est une arme nanotechnologique extrêmement dangereuse. Se greffe ensuite l'apparition du tueur impitoyable de l'organisation Chronos, Train Heartnet. Mais la rencontre de ce dernier avec une Sweeper va le faire réfléchir sur le bien fondé de ses missions et de ses actions.

Le scénario de Black Cat se démarque franchement mais subtilement du manga et parvient ainsi à apporter un réel renouveau à la saga. Chronologiquement, le manga de Kentaro Yabuki associe dès les premières pages Train et Sven, et c'est ensuite qu'apparaissent Rinslet et Eve. Des flashs backs ponctuent plus tard les épisodes, revenant sur le passé des principaux protagonistes, alors qu'au début de la série, l'accent est mis à l'inverse sur le personnage Train, sa relation avec Saya et sa prise de conscience croissante vis-à-vis de l'implacable organisation Chronos. A souligner la représentation métaphorique du personnage du Black Cat, particulièrement mise en valeur. Lors de ses déplacements félins, ce dernier est représenté par une silhouette de chat noir, qui adore le lait, traîne volontiers le soir sur les toits de la ville, et dort généralement plus de douze heures par nuit.

La réalisation nerveuse de Shin Itagaki (Devil May Cry, Desert Punk) associée à l'élégant character design de Yukiko Akiyama (Trinity Blood) apporte un plus certain à la qualité à l'animation. Black Cat est une série rythmée et fascinante qui s'adresse tout autant à un public féminin que masculin, et ce même s'il s'agit au départ d'un pur shônen. La présence des personnages de Eve et de la pétillante Rinslet confère une touche acidulée et pittoresque à la série. Malgré la noirceur du thème principal, l'histoire parvient à conserver une certaine fraîcheur où l'humour n'est pas de reste et est distillé habilement par petites touches.

Black Cat nous tient en haleine dès les premières minutes et les évènements nous promet une suite tout aussi harmonieuse, pétillante et dynamique. A suivre, donc !