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Clementine

Le 22/12/2007 à 17:23
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Notre avis
1 10 Malgré toutes les bonnes intentions que l'on devine ici et là, Clementine n'est au final qu'un film coréen bancal et passablement ennuyeux qui vaut surtout pour la performance de la petite Eun Seo-Woo que l'on espère promise à un brillant avenir. Les fans de Steven Seagal se sentiront un peu floués par sa présence en tête d'affiche, quelque part mensongère, puisqu'il n'apparaît que le temps d'une scène, pour un unique combat.

Clementine S'ouvrant sur un combat d'arts martiaux aussi sec que trépidant, Clementine s'annonce a priori comme un film d'action classique. Et même lorsque l'on apprend que le personnage principal, Kim (Lee Dong-Jun), a définitivement mis fin à sa carrière pour oeuvrer en tant que flic de la criminelle, les scènes de baston continuent de s'enchaîner, laissant à penser que l'on a peut-être glissé sans s'en rendre compte vers le polar musclé façon Public Enemy (Kang Woo-Suk). En réalité, Clementine n'est rien de tout cela. Dès l'entrée en scène de la petite Sarang (Eun Seo-Woo), le film s'installe pour de bon dans une ambiance de drame familial, centré sur la vie difficile d'une famille incomplète composée d'un homme à la dérive et de sa fille contrainte à la précocité. Car si Kim a obtenu par la force des choses la garde de sa fille, le fait est qu'il ne s'en occupe guère, préférant faire la tournée des bars jusqu'à des heures indues et laisser la gamine s'occuper du ménage en l'attendant. Et lorsqu'il daigne mettre le pied chez lui, ivre mort, c'est la petite qui le chouchoute ! Une telle complaisance à l'égard de ce personnage supposé "attendrissant" laisse rêveur(se)... Les choses se compliquent encore lorsque la mère de Sarang, que l'on croyait morte, ressurgit tout à coup en la personne d'une procureure (Kim Hye-Ri) qui, passé le choc de la révélation, décide de récupérer Sarang.

Clementine
Basé sur un scénario absolument rocambolesque dont les auteurs n'hésitent pas à chercher à nous faire avaler qu'une mère peut ignorer qu'elle a accouché d'un enfant sept ans plus tôt, Clementine mise avant tout sur ses acteurs. Ou plutôt sur son actrice, la petite Eun Seo-Woo, que l'on avait déjà remarquée dans Phone où elle livrait une impressionnante prestation à seulement cinq ans. Deux ans plus tard, la petite surdouée continue d'étonner, volant sans peine la vedette à son "papa" joué par un Lee Dong-Jun mollasson. Le problème est que le film semble construit tout entier autour d'elle, comme une gigantesque démo de ses incroyables capacités. Le réalisateur Kim Doo-Young n'hésite pas à la cadrer en très gros plan sans aucune finesse lors des (nombreuses) scènes lacrymales qui inondent progressivement le film, histoire de nous gagner de force à sa cause. Oui, Eun Seo-Woo est extraordinaire, mais cela suffit-il à sublimer les répliques hautement improbables qu'on lui fait réciter et par là même à rendre crédible cette histoire ? Malheureusement, non. Les litres de larmes versés par les acteurs n'y feront rien, Clementine ne parvient jamais vraiment à émouvoir tant les ficelles sont grossières.

Clementine
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Et au moment où le degré de guimauve semble avoir atteint son paroxysme, un nouveau rebondissement fait basculer le film dans une ambiance brutale puisque Kim est acculé à remonter sur le ring, à Los Angeles cette fois, pour un combat terrible. C'est là qu'intervient la star étrangère tant attendue, celle dont le nom avait illuminé le générique de début : Steven Seagal en personne. Mais cette fois encore, nos espoirs seront déçus : le combat, trop charcuté au montage et de surcroît trop mélodramatique, ne donne pas l'occasion à Seagal de briller de quelque manière que ce soit.





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