Spider-Man 3 : tous les bonus !
Le 10/10/2007 à 12:37Par Caroline Leroy
Evénement ! Le film le plus attendu de l'année 2007
devrait faire une entrée fracassante dans vos magasins préférés le 1er
novembre prochain. Spider-Man 3 sortira en effet dans pas moins de six
éditions différentes, sous tous les supports imaginables. En DVD tout d'abord,
le film de Sam Raimi sera disponible dans trois éditions différentes : une
édition single, une édition collector et une édition trilogie
regroupant aussi Spider-Man 1, Spider-Man 2.1 et une édition UMD. La
trilogie sera aussi éditée en Blu-Ray, de même que le film seul dans une
édition Double Blu-Ray. Pour finir, un coffret Ultimate
Spider-Man 3 (avec figurine sculptée et numérotée) est prévu à la même
date, comportant le double DVD et le double Blu-Ray en cadeau.
Nous vous proposons de découvrir le détail des bonus compris dans le DVD 2 de Spider-Man 3. Contrairement à celui de l'opus 2, ce DVD offre un chapitrage détaillé des différents modules, ce qui permet une meilleure accessibilité selon les goûts de chacun, d'autant plus qu'ils sont agencés de manière très cohérentes. Divisés en deux parties, Interactivité et Documentaires, ces suppléments, auxquels il faudra ajouter prochainement les deux commentaires audio du DVD 1, sont absolument exhaustifs et leur nombre comme leur longueur paraît à première vue répondre à la démesure du film. Nous commencerons par le cœur de ce DVD 2, à savoir les onze documentaires, avant de nous intéresser à la partie plus "light" qu'est l'interactivité.
DOCUMENTAIRES
Grains de sable : la construction de l'Homme-Sable (13'50)
L'une des plus belles scènes de Spider-Man 3 est sans conteste celle de l'éveil de l'Homme-Sable. C'est sur la conception et l'animation de ce personnage que ce supplément propose de revenir, l'un des plus grands défis résidant dans l'étude du comportement du sable et son application au personnage. La première partie se concentre sur le choix de l'acteur Thomas Haden Church, à travers les interventions successives des producteurs Avi Arad et Laura Ziskin, du producteur exécutif Kevin Feige, ou encore de Stan Lee, Sam Raimi, Tobey Maguire et bien sûr de l'intéressé lui-même. Ce n'est qu'ensuite que l'on s'intéresse aux effets spéciaux proprement dits, en partant du concept design, assuré par l'illustrateur conceptuel E.J. Krisor, pour arriver au costumes imaginés par James Acheson et surtout aux effets spéciaux supervisés Scott Stokdyk, qui explique de quelle façon ont été filmées et utilisées les références de sable. Tout va très vite dans ce documentaire, peut-être un peu trop, mais on a néanmoins une bonne idée au final des différentes étapes nécessaires à ce type d'effets spéciaux à grande échelle.
Le Bouffon Vert ré-inventé (10'38)
Dans ce documentaire consacré au Nouveau Bouffon, Sam Raimi commence par insister sur l'implication de James Franco dans l'évolution de son personnage tout au long de la saga, sachant que celui-ci prend une ampleur particulière dans ce troisième volet. Le travail spécial de James Acheson sur le design du costume du Nouveau Bouffon est longuement passé en revue, et il est vrai que ce dernier tranche nettement avec celui qu'arborait Willem Dafoe dans le premier Spider-Man. Décrit comme un "croisement entre commando d'élite et chevalier noir", le costume de ce Bouffon new look a subi une nette modernisation, et dissimule des armes autrement plus sophistiquées dont Shownee Smith nous propose de suivre les différentes étapes de fabrication. C'est là l'occasion de revenir sur une autre scène phare du film, à savoir la course-poursuite entre Peter et Harry entre les buildings. Enfin, une partie significative du documentaire est consacrée à la fameuse planche (Sky Stick) sur laquelle se balade Harry dans les airs, et dont trois exemplaires différents ont été conçus pour remplir toutes fonctions exigées par le scénario.
Venom, le côté sombre de Spider-man 3 (15'35)
Troisième et dernier méchant à chercher des noises à Spider-Man, Venom se voit ici décortiqué avec plus de précision et d'efficacité que les deux autres. Le documentaire passionne plus car il donne davantage l'impression d'être immergé dans le processus de fabrication. La pression était grande étant donné que Venom est considéré comme le plus populaire des personnages Marvel ; mais le plus difficile fut apparemment d'appréhender sa forme. Le symbiote est censé se présenter sous une forme liquide, huileuse, gluante, difficile à matérialiser à l'écran. Le deuxième casse-tête, plus insoluble encore que le premier, fut ensuite de trouver de quelle manière elle devait se déplacer. A ce propos, tous insistent sur le travail décisif du concept designer E.J. Krisor, dont les illustrations magnifiques ont servi de base aux animateurs. Quant au costume, il reprend la même matière que celui de Spider-Man, à ceci près qu'il lui est appliqué un changement de couleur des reliefs, ainsi qu'une grille imprimée. La dernière partie du supplément est consacrée à Topher Grace, ses scènes d'action et les quatre heures de maquillage qu'il a dû subir pour entrer dans la peau de Venom.
Suspendue... Gwen Stacy en danger (10'13)
Ce supplément s'intéresse à la scène de la grue qui traverse l'immeuble, menaçant de faire tomber Gwen Stacy dans le vide. On assiste aux répétitions des acteurs, avant que le superviseur des effets spéciaux, John Frazier, ne nous explique en détail à quelles contraintes de timing et d'angles de vue les cameramen ont dû faire face pour filmer le plateau, lui-même constitué de métal et de polystyrène, et monté sur une imposante installation hydraulique. Le coordinateur des cascades, Scott Rogers, s'attarde sur le travail qu'a dû effectuer l'actrice Bryce Dallas Howard, qui aime visiblement les sensations fortes. Intéressant, une fois de plus.
Les cascades : Combats, vols et conduite (19'00)
C'est là le gros morceau de ces suppléments. Il est cependant dommage que toutes ces excellentes scènes se voient consacrer si peu de temps chacune, alors que celle, un peu moins palpitante, de Gwen Stacy, fait l'objet juste avant d'un traitement de faveur. Les scènes d'action ont visiblement tourné autour du désir de Sam Raimi d'impliquer Peter dans les combats, et non plus seulement Spider-Man - la nouveauté est donc que l'on voit le visage de l'acteur. L'autre axe consistait à surpasser la formidable scène du train de l'opus 2, un défi rendu possible grâce au travail de Scott Rogers et de Dan Bradley, le réalisateur seconde équipe. On revient sur le combat aérien qui oppose Tobey Maguire et James Franco, tous deux câblés. L'autre grande nouveauté de Spider-Man 3 concerne le développement d'un système de treuillage assisté par ordinateur, destiné à permettre de profiter au maximum des performances des comédiens. Les autres scènes d'action se voient malheureusement traitées avec moins de générosité, en particulier la scène de course poursuite de Spider-man et de l'Homme-Sable dans la rue, dont on aurait aimé qu'elle ne se concentre pas uniquement sur la caméo du producteur Grant Curtis (qui joue l'un des gardiens du fourgon blindé). De même, le combat à mains nues entre Peter et Harry aurait mérité que l'on s'y attarde un peu plus. Ce n'est qu'à la fin de ce supplément que l'on découvre pour la première fois Kirsten Dunst en action, pivotant à 360° dans un taxi suspendu dans les airs. Le documentaire s'achève sur Venom.
Chassé-croisé : les amours de Spider-Man 3 (9'13)
Ce supplément s'articule autour des deux triangles amoureux de Spider-Man 3, l'un tournant autour de Mary Jane, dont Peter et Harry sont amoureux, et l'autre autour de Peter que se disputent Gwen et Mary Jane. Au deuxième triangle, il faut ajouter Eddie Brock, qui s'intéresse lui aussi à Gwen. Le documentaire voit les acteurs donner succinctement leur point de vue sur ces relations amoureuses tumultueuses. Dans ce type de bonus, il eut sans doute mieux valu que les interviews soient nettement plus longues afin que chacun ait le temps de développer. A noter que la chorégraphe Marguerite Derricks est tout de même interviewée au sujet du déjà légendaire (et controversé) numéro de danse de Tobey Maguire.
Le grand nettoyage (7'20)
Ce bonus revient plus précisément sur l'affrontement de Spider-Man et de l'Homme-Sable dans les égouts. Les effets spéciaux complexes mis en œuvre sont commentés tour à tour par John Frazier et Scott Stokdyk. On voit bien sûr Sam Raimi à l'œuvre, en train de donner des directives à son équipe et au pauvre Thomas Haden Church qui subit une fois de plus d'épouvantables traitements. L'idée du réalisateur était que l'Homme-Sable fonde, soit une véritable gageure pour l'équipe des effets spéciaux. Comme le bonus consacré à Gwen Stacy, celui-ci est un vrai making of très technique, qui révèle une à une toutes les astuces à grande échelle imaginées par l'équipe pour relever les défis lancés par le réalisateur. Il s'agit même de l'un des suppléments le plus instructifs pour qui s'intéresse au processus de fabrication de ce type de film.
Le montage : les fils de la toile (4'00)
A travers les propos du monteur Bob Murawski (qui collabore avec Sam Raimi depuis 1989), on apprend que l'une des scènes les plus difficiles à monter fut celle de l'affrontement Peter/Harry du début du film. Beaucoup plus court que les précédents, ce supplément est évidemment moins complet mais permet tout de même de se faire une idée du travail de montage que représente un aussi vaste projet.
La musique au service de l'image (avec son optimisé) (16'23)
Cette fois, nous nous intéressons à la musique et au compositeur Chris Young, qui succède à Danny Elfman dans la saga. Très passionné, celui-ci explique de quelle façon il compose, à partir du premier fredonnement d'un air inspiré par les images. Le mixeur du film, Kevin O'Connell, nous introduit à la deuxième partie de ce supplément - de loin la plus intéressante -, c'est-à-dire au travail réalisé sur le son lui-même, sur le film tout entier. La description de la recherche effectuée par Paul Ottoson durant des mois pour trouver les sons orignaux du film est surprenante et captivante, chaque personnage étant associé à des sons particuliers. A ce propos, l'exemple de l'Homme-Sable est très judicieux, et il est amusant de comparer le résultat final avec la provenance initiale de ces textures sonores percutantes. On continue avec le bruiteur Gary Hecker, qui détaille son travail, pour revenir au mixeur devant sa table, face à plus de 17 pistes différentes. Le soin apporté au son de ce supplément en renforce encore les effets, l'imposant indéniablement comme l'un des plus réussis du DVD.
New York : sur les toits et dans les ruelles (12'50)
Ce bonus est dédié à New York, la ville de Spider-Man, où nombre de scènes ont bel et bien été tournées. Les contraintes d'un tel tournage sont longuement évoquées, en particulier à Times Square où les badauds devaient être tenus à l'écart. Le documentaire s'attarde notamment sur la scène de la remise de la clé, tournée avec des figurants locaux que Sam Raimi a su galvaniser avec des méthodes bien à lui. Mais le moment le plus impressionnant est certainement le suivant, qui se concentre sur le tournage dans les hauteurs, sur les buildings eux-mêmes entre lesquels se faufile la "Spidercam", qui enregistre les prises de vue nécessaires à la crédibilité des déplacements de notre héros.
Cleveland - La poursuite du Euclid Avenue (6'48)
Fort heureusement, le making of de la scène du fourgon blindé ne se limite pas aux quelques images entrevues dans le bonus dédié aux cascades. Cette fois, on entre au cœur de l'élaboration de cette impressionnante course-poursuite, qui se déroule en réalité à Cleveland pour des raisons de commodité (la mobilisation d'une rue entière, par exemple...). Entre autres choses, on apprend que le maire de Cleveland a accepté de regoudronner la rue pour les besoins du tournage. Les caméras en acier sont transportées dans un véhicule particulier, tandis que tout crashe autour. Un bonus court mais vraiment très intéressant, qui entre dans certains détails insoupçonnés concernant les car stunts.
INTERACTIVITE
Bêtisier (6'44)
Le moment tant attendu : le bêtisier de Spider-Man 3 ! Et comme toujours dans ces cas-là, on n'est pas déçus. Tobey Maguire ouvre le bal avec ses quelques difficultés à donner la réplique à Bryce Dallas Howard dans la scène du restaurant, et tout les autres s'y mettent les uns après les autres, même Willem Dafoe lors de son unique réplique. Mission accomplie : c'est très drôle... mais trop court.
Galeries
Ce supplément est divisé en plusieurs parties, comme on s'y attendait. On découvre tout d'abord les splendides croquis de E.J. Krisor, entrevus dans les documentaires consacrés aux trois méchants du film. Noir et blanc pour la plupart, ils sont stupéfiants de dynamisme et de beauté. La deuxième galerie est consacrée aux peintures de James Carson, E.J. Krisor (the best !), Kasra Farahani, Jamie Rama, Harald Belker (pour les armes) et Phil Saunders. On passe ensuite aux sculptures, très belles elles-aussi, en particulier celles représentant Venom. La galerie suivante est consacrée aux effets spéciaux, tandis que la dernière, plus pauvrette, s'intéresse au réalisateur et aux acteurs.
Pour finir, on trouve sur ce DVD le charmant clip vidéo "Signal Fire" de Snow Patrol (4'36) et les spots TV du monde entier (Japon, Espagne, Allemagne, Italie, Chili, Russie, Brésil et Angleterre - chaque spot adoptant un ton différent selon le pays), le teaser les trois bandes annonces du film, tous compris dans le supplément Campagne publicitaire.
Comme celui de Spider-Man 2, déjà très riche, le DVD de bonus de Spider-Man 3 devrait répondre aux attentes et aux interrogations des fans - même si ceux de Kirsten Dunst risquent toutefois d'être un peu déçus puisqu'elle apparaît très peu, et ce alors que son personnage gagne en importance dans ce troisième opus. Sur un rythme soutenu, les différents intervenants parviennent à nous plonger dans l'ambiance de ce tournage épique, avec moult explications techniques passionnantes et sans jamais se complaire dans le pur promotionnel. On attend à présent avec plus d'impatience encore de découvrir les deux commentaires audio du premier DVD.