Emma Watson (La Belle et la Bête) : "J'ai gardé ce film comme mon lien avec la France"
Le 22/03/2017 à 17:05Par La Rédaction
A l'occasion de la sortie au cinéma du film La Belle et la Bête ce mercredi 22 mars, on a pu rencontrer Emma Watson - l'interprète de l'inoubliable Belle - le temps d'une conférence de presse. Et à en croire les propos de la jeune femme, ce long-métrage signé Bill Condon est aussi important pour elle que pour le jeune public.
Il paraît que, enfant, vous étiez une très grande fan de cette histoire. Que représente ce film pour vous ?
J'ai regardé ce film des milliers de fois quand j'étais petite. Mes parents m'ont dit qu'ils me proposaient bien de regarder autre chose mais que rien d'autre ne m'intéressait. C'est pour moi un film très spécial car je suis née en France et j'y ai vécu 5 ans avant d'aller en Angleterre. Et en partant là-bas, j'ai gardé ce film comme mon lien avec la France. Et puis Belle était pour moi une vraie héroïne. Elle est intrépide, audacieuse, possède une grande indépendance, c'est ce que j'admire chez elle.
Tout comme avec Harry Potter, il vous fallait encore utiliser votre imagination pour jouer. Était-ce un film compliqué à tourner ?
C'était un film très technique et à certains moments c'était même très particulier. C'était l'imagination qui devait travailler quand on me disait "Donc là tu dois imaginer un chandelier en train de faire un grand écart." Je devais visualiser ça et rendre mes réactions très naturelles et spontanées. Par ailleurs, ce qui est incroyable avec ce film, c'est que c'est un film en images de synthèse, c'est une comédie musicale, il y a énormément d'effets spéciaux... Tous les défis individuels que l'on affronte quand on fait un film se retrouvent ici. Et c'est génial.
Dans cette nouvelle version, Belle apparaît encore plus féministe et sûre d'elle. C'était important pour vous de moderniser un peu plus cette héroïne ?
Oui. Le but n'était pas d'exagérer le côté féministe, je voulais surtout donner vie à une héroïne intègre, crédible, qu'on la voit comme une vraie femme dans un monde réel. A part la dimension magique, tout le reste du film est extrêmement réaliste. Pour que la magie fonctionne, il ne doit pas y avoir de doute sur la crédibilité du reste. Donc si elle fait du cheval, elle ne peut pas le faire en ballerines [d'où le choix d'une princesse en bottes, ndlr]. Pareil pour son côté inventrice ou lectrice, elle se devait d'avoir de quoi porter son nécessaire. Mon objectif était de donner vie à la Belle la plus humaine possible, d'aider à la moderniser afin qu'elle devienne une vraie voix auprès des jeunes femmes d'aujourd'hui, qu'elles puissent s'identifier à elle comme moi à l'époque. En 1991, à la sortie du long-métrage d'animation, elle était déjà considérée comme la première princesse Disney féministe.
propos recueillis par Quentin Piton
La Belle et la Bête est actuellement au cinéma.