Le 27 Juillet dernier tombait brutalement la nouvelle de la disparition de Benoît Lestang. Connu sur les plateaux du monde entier, il restait à ce jour le précurseur des effets spéciaux de maquillage en France. Nous l'avions rencontré peu avant ce drame, afin qu'il nous parle de son dernier travail, Martyrs de Pascal Laugier, mais également pour qu'il nous présente son métier en général. Benoît Lestang nous a donc ouvert les portes de son atelier, alors qu'il travaillait sur un nouveau type de prothèses applicables sur les comédiens par n'importe qui et qui sera utilisé à n'en pas douter sur tous les plateaux de cinéma du monde dans les prochains mois. Car Benoît était un chimiste, débrouillard et surtout expérimentateur invétéré, passionné par son travail.

Ayant débuté dans les années 80, Benoît Lestang s'était fait vite remarquer à travers son travail sur Babyblood et quelques années plus tard sur La Cité des Enfants Perdus. Il avait ensuite enchaîné les tournages, proposant un élément inédit en France : des maquillages au réalisme très poussé, jusque là visibles uniquement dans des productions américaines. Souvent imperceptibles et pourtant bien présents (toute la fin des Destinées sentimentales d'Olivier Assayas), on lui doit notamment ceux du Pacte des Loups, Arsène Lupin, Ne le dis à personne, 36 Quai des orfèvres, Sade, Le Scaphandre et le papillon, Le Convoyeur, Saint Ange, Manderlay, Sheitan, Indigènes, L'Ennemi Intime, Le Serpent, Un Secret, etc etc.

Récemment il s'était donc investi sur Martyrs, "un véritable festival Benoît Lestang" nous avait confié son réalisateur Pascal Laugier avant même le tournage. Le résultat époustouflant de son travail sera sur les écrans le 3 Septembre prochain.

Retrouvez notre interview ci-dessous, pour mieux connaître cet aspect souvent trop méconnu du cinéma et l'homme qui était derrière :