Road House : bagarres, chemises à fleurs et Conor McGregor - critique Bim Bam Boum
Le 21/03/2024 à 16:32Par Henry Swanson
Notre avis
Oui le scénario est en carton pâte, oui les personnages féminins sont sous exploités, oui les CGI sont vraiment dégueulasses, oui on flirte avec le ridicule à plus d'une occasion (coucou les grands méchants) mais Road House 2024 ne démérite pas en terme de divertissement bas du front et hérite de son aîné cette envie de briser les machoîres en balançant les punchlines d'une autre époque. En gros, festival de bagarres chez les musclés gavés de stéroïdes.
On est bien dans l'actioner forgé aux années 80 et 90. Ici, ça prétend rien d'autre que d'envoyer des torgnoles en chemise à fleurs. La subtilité, on la laisse à l'entrée.
35 ans après Patrick Swayze (avec qui il a tourné dans Donnie Darko), Jake Gyllenhaal, gaulé comme jamais, devient à son tour Dalton. Et le film lui doit beaucoup. Sa présence et son second degré permettent d'oublier tout ce qui ne fonctionne à l'écran.
Ce nouveau Dalton est ex combattant de l'UFC. Traumatisé et à la rue après un combat qui a mal tourné, il accepte un job de videur dans un bar craignos de Floride. Mais... forcément y a des gros méchants bien vicieux.
Sur son chemin, Knox, aka Conor McGregor pour la première fois à l'écran. Et l'ex champion de MMA ne fait pas dans la dentelle. Après une introduction à la Terminator 2, le combattant irlandais, patibulaire au possible, se présente comme un mix entre Taz, le diable de Tasmanie, et Philippe Etchebest. Ca cabotine au maximum.
Quant à Jake, il reprend le bon fond du Dalton de Patrick Swayze, pète les gencives de ceux à qui on rêverait de casser la gueule, balance des punchlines faussement zen (qui n'égalent cependant jamais celles du Road House original) et emmène ses 'victimes' à l'hôpital par la suite. Tout ça, sur fond de rock'n'roll.
Road House 2024, c'est comment du coup ? Certes moins cool que l'original, ça se montre les biceps, ça se vanne, c'est régressif à souhait et jouissif pour ceux qui ont grandi avec les actioners virils sans cervelle des années 80.
Faut pas chercher plus loin.
Un pur divertissement pour le streaming.
Le player Dailymotion est en train de se charger...