Iron Man 3 : Rencontre avec Don Cheadle
Le 16/04/2013 à 15:47Par Camille Solal
Dans quelques jours sortira le tout nouveau film de super-héros Marvel Iron Man 3, réalisé par Shane "Kiss Kiss Bang Bang" Black. Dans ce troisième opus se déroulant après Avengers de Joss Whedon, Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts : le Mandarain. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Au casting, on retrouvera bien entendu Robert Downey Jr et Gwyneth Paltrow, mais aussi le comédien Don Cheadle (Flight, L'Elite de Brooklyn, Collision, Hotel Rwanda ...) qui reprendra son rôle de War Machine / lieutenant-colonel James "Rhodey" Rhodes. Ci-dessous, retrouvez un entretien excusif avec cet acteur central de la saga.
Iron Man 3 : Rencontre avec Don Cheadle
Qu’arrive-t-il à Rhodey dans IRON MAN 3 ?
Dans ce film, Tony et Rhodey incarnent respectivement le super-héros du secteur privé, et celui du secteur public. Mon personnage travaille pour le gouvernement, mais doit désormais s’allier à Tony en tant qu’Iron Patriot pour faire face à la nouvelle menace qu’affronte le monde.
Votre personnage est beaucoup plus développé dans cet épisode. Est-ce quelque chose qui vous a séduit dans le scénario ?
C’est fantastique de jouer dans un film qui contient beaucoup d’action. La relation entre Tony et Rhodey s’approfondit, on comprend mieux leurs personnalités respectives et quelles difficultés ils affrontent. Alors oui, j’ai été ravi lorsque j’ai découvert le scénario.
Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris que Shane Black allait écrire le scénario d’IRON MAN 3 avec Drew Pearce, sachant son attachement à développer des relations amicales masculines fortes dans ses films ?
Shane a un style d’écriture bien à lui et un sens de l’humour qui correspond parfaitement à la mythologie de ces personnages, c’est pourquoi, à mon sens, il avait exactement le profil recherché. C’est par ailleurs un cinéaste qui adopte une approche collaborative, et c’est agréable de pouvoir travailler dans un environnement où vos idées sont respectées et encouragées.
Dans cet épisode, vous portez l’armure aux couleurs du drapeau américain d’Iron Patriot. Qu’avez-vous pensé lorsque vous l’avez découverte ?
Je me suis dit : « Waouh, ce truc a l’air lourd ! », et je n’avais pas tort. Mais blague à part, au-delà de ce que représente l’armure, de sa couleur et de son style, c’est formidable de voir toutes ces facettes du personnage, de voir se révéler sa personnalité et ce qui le motive. C’est ce que nous essayons vraiment de mettre en avant.
L’armure est lourde et vous devez la porter par des températures pouvant atteindre les 37 degrés. Cela a-t-il été une épreuve ?
C’est le genre de situation où on est d’abord émerveillé : « Je vais être une machine de guerre, je vais incarner Iron Patriot, je vais pouvoir porter cette super armure ! », et puis on commence à vous la mettre et lorsque 30 minutes plus tard ça n’est toujours pas fini, on se demande vraiment si c’était une bonne idée ! Mais je ne peux pas me plaindre, nous avons la chance de pouvoir jouer avec les jouets les plus incroyables qui existent. D’après les quelques scènes grossièrement montées que j’ai vues, les extraits diffusés au Comic Con et ce que j’ai pu observer sur le tournage, le film va être fantastique. J’ai hâte de voir ce que ça donne sur grand écran.
Les studios Marvel enchaînent actuellement les succès. À quoi cela est-il dû selon vous ?
Le succès de ces films vient non seulement du bagage mythologique des comics et des personnages avec lesquels les gens ont grandi depuis 50 ans, mais également de la manière dont Marvel a réussi à mêler les différentes intrigues et à faire interagir les personnages dans les différents films. De plus, chaque film laisse toujours la possibilité d’une suite. Les studios Marvel déroulent intelligemment un fil d’Ariane pour guider le spectateur jusqu’au film suivant, ce qui crée une attente autour du prochain mythe et de la manière dont il sera traité. Ils font cela très bien. Je pense qu’il y a également un vrai sens de l’humour dans ces films, de sorte qu’ils ne se prennent pas trop au sérieux, ils n’ont pas peur d’être originaux. Et je trouve ça passionnant, car cela permet au public de s’immerger dans le film par un autre moyen. Ils savent qu’ils vont passer un bon moment.
Selon vous, qu’est-ce qui attire tous ces fantastiques acteurs dans les films Marvel ?
Je pense que lorsqu’on accepte de jouer dans un film Marvel, on sait qu’on va pouvoir donner la réplique à d’autres acteurs de talent et s’amuser avec tous les gadgets et autres accessoires du film. Je viens de passer deux heures suspendu à des câbles pour réaliser des cascades, il a vraiment fallu que je retrousse mes manches, si je puis dire. Je prends énormément de plaisir avec ces personnages. Et puis les scènes que je partage avec Robert Downey Jr. constituent un challenge stimulant. Il réfléchit vite et bien, nous prenons beaucoup de plaisir à essayer de comprendre qui sont nos personnages et ce qu’ils vont faire. Les quelques désagréments ne sont rien comparés au plaisir de jouer dans ces films.
En quoi Robert Downey Jr. fait-il un Tony Stark idéal ?
Parfois, l’association entre un acteur et un rôle fonctionne sans qu’il y ait de raison particulière à cela. Mais je pense que dans les comics, on retrouve la désinvolture et l’attitude insouciante de playboy que Robert exprime. Il comprend parfaitement la dynamique du rôle et le personnage.
Sur le tournage, l’atmosphère est-elle détendue entre Robert Downey Jr. et vous ?
Lorsqu’on a un acteur comme Robert pour partenaire, qui aime autant improviser, il est évident qu’on plaisante, surtout si on est soi-même ouvert à la plaisanterie et que le réalisateur, les producteurs et toute l’équipe technique sont derrière vous pour alimenter et soutenir cette tendance. Nous nous sommes beaucoup amusés tous les deux, et je crois que l’amitié et le plaisir que nous avons à être ensemble hors caméra se ressent aussi à l’image. Quand nous tournions, il y avait pas mal de contraintes à respecter parce que c’est un film très technique, mais c’était quand même très amusant.
La présence de l’Extremis et des biotechnologies dans l’intrigue du film fait écho à ce qui se passe aujourd’hui dans notre réalité. Qu’est-ce que cela apporte à l’histoire ?
Ce qui m’a surtout plu, c’est le fait que l’intrigue soit enracinée dans le présent, et pas dans un hypothétique futur. Pour moi, cette intrigue secondaire était donc très intéressante.
Comment s’est déroulée votre collaboration avec Shane Black ? Qu’apporte-t-il au film ?
Shane a imaginé une manière très intéressante de raconter l’histoire et a pris en compte nos propositions. C’est un réalisateur très réactif et très ouvert.
Qu’avez-vous pensé du personnage du Mandarin lorsque vous l’avez vu pour la première fois ?
J’ai aimé le voir dans son costume, mais j’étais presque plus enthousiaste lorsque j’ai entendu sa voix et la transformation vocale de Ben Kingsley. Je trouve que l’effrayant dialecte qu’il emploie est très intéressant. Ça m’a vraiment donné envie de voir ce qu’il allait faire.
Qu’espérez-vous que le public retienne de ce troisième volet de la saga IRON MAN ?
J’espère que les spectateurs auront très envie de voir un IRON MAN 4 et de savoir ce qui se passe après, car Marvel a encore plein de tours dans sa manche, qui, à mon avis, seront vraiment passionnants. En ce qui concerne Tony, Rhodey et Pepper et le monde dans lequel ils évoluent tous les trois, j’espère que le public trouvera ce film à la hauteur des précédents volets de la saga, et que l’aventure continuera.