Annabelle déprogrammé d'un cinéma suite à des incidents
Le 09/10/2014 à 11:42Par Michèle Bori
Après Paranormal Activity 4 et Sinister, c'est au tour du film Annabelle (dont vous pouvez retrouver notre critique ici) de se voir offrir un bad-buzz suite à des incidents survenus dans une salle obscure. Petit retour en arrière. En juin 2012, une séance de Paranormal Activity 4 avait dégénéré à Mantes-la-jolie où une dizaine d'adolescents âgés de 12 à 16 ans avaient profité de la diffusion du film d'horreur pour semer le trouble dans le multiplex. On parlait alors de "comptoirs à confiserie pillés", de "caissiers insultés" et de fauteuils dégradés par de l'urine. Conséquence directe de cet événement : une quarantaine de salles avaient décidé de déprogrammer Sinister, un autre film d'horreur qui sortait peu de temps après, par peur de voir pareils incidents se reproduire - au grand dam de son distributeur Wild Bunch, qui avait demandé aux spectateurs de spectateurs "de bien vouloir être respectueux des règles de courtoisie" dans l'espoir de ne pas stigmatiser le public friand d'horreur et de ne pas rendre plus compliquée qu'elle ne l'est déjà la distribution des films de genre en France.
Source Twitter
Un message qui a visiblement été oublié par plusieurs spectateurs de l'UGC de Strasbourg hier, durant la projection d'Annabelle, le spin-off de The Conjuring sorti ce mercredi sur nos écrans. En effet, suite à une bagarre qui aurait éclaté durant une séance, l'exploitant a pris la décision de déprogrammer purement et simplement le film (cf : la photo ci-dessus, postée sur Twitter par le journaliste Marc Arlin, travaillant pour Trax), par peur d'attirer un public dont le seul intérêt serait de semer la pagaille durant la projection. Si l'on en croit le site Zickma, des problèmes similaires seraient également arrivés à Lyon. Le week-end approchant, on peut craindre que d'autres événements similaires se produisent un peu partout en France...
Face à cette recrudescence d'incivilités au cinéma, difficile de savoir quoi faire. Embaucher plus de surveillants ? Ficher les spectateurs comme les supporters de football ? Interdire systématiquement les films d'horreur aux moins de 16 ans ? Avant d'en arriver à de telles décisions, on aimerait simplement rappeler que la salle de cinéma est un lieu de culture que l'on se doit de respecter et qu'on encourage le grand public à ne pas faire l'amalgamme entre les amateurs de cinéma de genre et quelques énervés qui sautent sur n'importe quelle occasion (cinématographique ou autre) pour troubler l'ordre public.