Premier jour sur la croisette, premiers films, premières prises de tension du festival. Si cette année les rumeurs allaient bon train quant à la désertification du Festival (première cause : la crise, moins de journaux et festivaliers étrangers étant prêts à dépenser pour se déplacer sur Cannes), force est de constater qu'il n'en est rien et que Cannes est à nouveau bien rempli cette année. Ce qui concrètement signifie une foule immense sur la croisette, des montées des marches toujours autant remplies, de nombreux fans traquant les stars qui se baladent, des appareils photos partout, etc. Le coup de gueule général concerne cette année... la quasi absence de fêtes ! Véritable tradition à Cannes, chaque film ayant sa fête organisée par le distributeur, démarrant vers 00h-01h pour se terminer à l'aube, la crise est encore pointée du doigt et leur nombre est revu à la baisse. Pour certains, ce n'est pas un problème, pour d'autres (la majorité), c'est une immense déception. Mais passons ces considérations un peu futiles pour parler du sujet principal de Cannes : les films.

LA-HAUT

La première journée a démarré avec la projection en ouverture du nouveau film des studios Pixar, Là-Haut (sortie : 29 Juillet prochain), premier film du studio à venir à Cannes, premier film d'animation à ouvrir le festival et premier film à être projeté en 3D au festival. Ca fait beaucoup de premières et John Lasseter (big boss de Pixar), Pete Docter (co-réalisateur de Là-Haut) et toute l'équipe ne pouvaient cacher leur émotion hier soir lors de la projection, la standing ovation qui suivit le film ne les calmant pas. C'est donc avec une pêche d'enfer qu'ils nous ont rejoint quelques instants plus tard, lors d'un tapis rouge organisé à 500 mètres du palais, à l'entrée de la plage de l'hôtel Carlton sur la croisette, où était donné la fête Là-Haut (comme quoi, il y a encore des fêtes à Cannes). Toutes les images seront en ligne à l'occasion de notre prochaine vidéo dans la journée.

Le film, quant à lui, remplit toutes ses promesses et bien plus encore, comme le confirme notre critique en ligne depuis 24 heures.

NUITS D'IVRESSE PRINTANIERE

Présenté aujourd'hui jeudi en compétition officielle, le nouveau film de Lou Ye était attendu par le festival. Pourquoi ? Pour des raisons politiques ! Réalisateur chinois, Lou Ye est constamment menacé par le gouvernement local pour ses films, interdits en Chine, où il dépeint entre autres des coïts adultères avec un réalisme cru (sans pornographie toutefois). Que tous ceux qui craignent qu'après ces déboires il se calmerait se rassurent : Nuits d'ivresse printanière affiche en moins de 5 minutes un coït entre deux homosexuels chinois. Rien que ça ! L'histoire est donc celle d'un couple d'amants homos, l'un d'entre eux ayant une copine. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'elle le fait suivre car elle a détecté que quelque chose ne tournait pas rond. Après qu'elle l'a confronté aux photos, il quitte son amant, lequel va se faire approcher par le jeune détective ayant pris des photos de lui... Lui aussi a une copine, lui aussi va succomber à la tentation.