The Conjuring 2 : Le Cas Enfied ne fait pas que des émules. Sorti le 29 juin dans 262 salles, le film a déjà été déprogrammé sur plusieurs écrans à la suite d'incidents survenus lors de projection (cris, téléphones, insultes, bagarres).

 

Comme pour Annabelle, Sinister ou Paranormal Activity 4, des débordements ont eu lieu dans divers salles. De nombreux exploitations craigneraient désormais d'accepter ce genre de films dans leur cinéma.

 

 

20 minutes rapporte que le jour de sa sortie, en pleine fête du cinéma, les séances à l'Aquaboulevard, au MK2 Bibliothèque ou encore au Gaumont Parnasse à Paris ont toutes été interrompues.

 

"Une bande de jeunes a littéralement sapé la séance et le plaisir des vrais amateurs de films d'horreur. Ils ont passé leur temps à commenter la moindre scène et à hurler au moindre mouvement, n'ayant cure des spectateurs leur demandant le calme. Le tout s'est terminé en bagarre générale ! Flippant et affligeant." témoigne une spectatrice sur Facebook.

 

Un spectateur de l'Aquaboulevard a lui expliqué : "Pendant toute la séance, on a quand même eu droit à la lumière des portables, à des gens qui parlaient tout haut – j’ai été obligée de crier pour demander à quelqu’un de se taire - et les cinq dernières minutes du film ont été perturbées par les personnes qui ont décidé de partir à ce moment-là."

 

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Des cinémas de banlieue parisienne, notamment le Pathé Montataire, dans l'Oise et le Cyrano à Versailles ont préféré déprogrammer le film après des séances compliquées et turbulentes.

 

UGC quant à lui a pris les devants et a tout simplement refusé de programmer Conjuring 2 sur l'un de ses 400 écrans. "Un choix éditorial d'opter pour des œuvres moins segmentantes", justifie le groupe sur Twitter. Une décision bien triste pour le cinéma d'horreur, tout ceci à cause de quelques connards.

 

Car il faut relativiser ces troubles. Ils ne concernent que quelques salles sur les 262 où a été programmé le film qui a cumulé plus 600 000 entrées en 6 jours (le premier Conjuring avait stagné à 300 000 pour son premier week-end). Ces incidents demeurent marginaux. Malheureusement perturber des séances semble être devenu un sport pour certains.

 

 

Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) explique au Parisien : "Les films d'horreur attirent un public jeune qui vient en groupe pour s'éclater. Les exploitants le savent et ont appris à gérer ces situations. Pour Conjuring 2, le problème est limité à quelques séances dans quelques salles."

 

Il ne faut pas pour autant stigmatiser le cinéma d'horreur. D'autres films comme Pattaya par exemple ont aussi vu une poignée de leurs séances perturbées. A la sortie de Sinister, déprogrammé dans 40 salles, son distributeur Wild Bunch avait appelé au respect du cinéma.

 

"L’exploitation des films dits “de genre” n’étant pas facile en France, nous demandons donc à nos futurs spectateurs de bien vouloir être respectueux des règles de courtoisie et pour ceux qui le souhaitent, de ne pas hésiter à demander à leur cinéma de programmer le film la semaine prochaine. Cela permettra de continuer au mieux son exploitation et ainsi permettre au plus grand nombre d’entre vous de pouvoir le découvrir rapidement."