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Dead Space 2 : du cinéma d'horreur au jeu vidéo gore

Le 25/01/2011 à 19:00
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Dead Space 2 : du cinéma d'horreur au jeu vidéo gore Même si le cinéma nourrit constamment les jeux vidéo, ces derniers, depuis la Playstation 1 et la Nintendo 64, exercent une influence de plus en plus grandissante à leurs tours sur les films. La raison provient tout simplement d'une plus grande liberté artistique du côté des jeux vidéos, ou plus précisément d'audaces soutenues par des moyens à plus grande échelle. C'est pourquoi aujourd'hui, lorsque l'on parle de cinéma, il est intéressant de garder un oeil très attentif à ce qui se fait sur consoles et PC. Dans le cas présent, nous avons décidé de nous attarder sur Dead Space 2, qui sortira cette semaine sur PS3, X-Box 360et PC, second épisode d'une licence qui bouleverse le genre du survival-horror.

Dead Space 2 : du cinéma d'horreur au jeu vidéo gore

Sorti fin 2008, le premier Dead Space n'était pas vraiment attendu et nous a d'autant plus pris par surprise. A une époque où Resident Evil a déjà viré dans le shoot le plus total et que la saga Silent Hill descend les escaliers de la médiocrité à chaque nouvel épisode, le genre du Survival Horror n'avait plus aucun digne représentant. Mieux encore, si l'on approfondit un peu, Silent Hill et Resident Evil n'ont jamais été vraiment des "jeux d'horreur" mais plutôt des jeux à l'ambiance horrifique, ce qui est loin de signifier la même chose. Dead Space est de par ce fait le premier vrai jeu d'horreur gore, proposant par exemple cette idée tout à fait originale où dégommer les ennemis membre par membre est plus efficace que chercher à leur tirer une balle dans la tête. L'immersion n'est plus du tout la même. Comparer Dead Space à Resident Evil ou Silent Hill, revient à comparer Alien de Ridley Scott avec La Maison de l'horreur.
 
Dead Space 2 : du cinéma d'horreur au jeu vidéo gore

Dead Space est un jeu fait de couloirs, sans grandes pièces, des lieux obscurs dans lesquels on doit passer et repasser sans cesse. Le gros point fort du premier épisode était la qualité incroyable de son ambiance visuelle, de la lumière, des couleurs et son ambiance sonore ultra immersive. L'équipe de Dead Space 2 est de retour au grand complet jusqu'à son compositeur, mais change un peu la donne sur quelques points du premier épisode. Premièrement : les couloirs ne sont à traverser qu'une seule fois. Un arc scénarisitique bien plus poussé a été mis en place pour cet épisode, allant jusqu'à nous épargner les trajets en "train" nous permettant de passer d'un niveau à l'autre dans le premier jeu, des cinématiques en temps réel assurant dorénavant les liaisons. Côté technique, le premier Dead Space ressemblait beaucoup artistiquement Alien de Ridley Scott, ses longs couloirs et ses lumières à travers ses grilles ne trompant pas sur la marchandise. Pour le second les artistes d'Electronic Arts ont voulu changer l'ambiance : les couleurs "bleues SF" à la James Cameron (Aliens, Terminator) ont tout de suite été mises de côté, tout comme les couleurs vertes trop assimilables à Alien, au profit d'une photo jaune/verdâtre craspouille tirée directement de Fight Club de David Fincher. Un mélange plutôt efficace à l'écran.

Dead Space 2 : du cinéma d'horreur au jeu vidéo gore
Le mode multi-joueur.

Si Dead Space 2 reprend le même héros que dans le premier jeu, d'autres nouveautés sont tout de même au programme, à commencer par de nouveaux monstres. On en notera deux particulièrement : le "puker" qui s'aggripe à notre personnage pour nous vomir à la face, mais aussi des petites bandes d'enfants monstres, faibles mais hargneux, inspirés de toute évidence du jeu Silent Hill. On trouvera aussi de nouvelles armes à manier ou à envoyer par télékinésie aux adversaires et une autre modification de taille dans le rajout de fusées aux pieds d'Isaac pour les séquences en apesanteur. CE dernier point est d'ailleurs l'un des seuls que nous regrettons dans cette suite : l'aspect rigide des scènes en apesanteur en augmentait l'ambiance pesante des scènes. Le héros a de particulier dans le premier Dead Space d'être finalement assez lent à réagir, à se retourner, et toutes ses limites (voulues par les concepteurs) augmentait la tension du jeu. Le rajout des fusées dans les séquences en apesanteur, même si objectivement elles restent excellentes, enlève un petit quelque chose.

A propos de maniabilité, celle-ci a selon les concepteurs été légèrement assouplie entre les deux épisodes, ce dont nous ne nous sommes pas vraiment rendu compte, même en revenant sur Dead Space 1. Qu'importe : le gameplay est toujours aussi génial, rugueux, lent, le héros semblant toujours porter des semelles de plomb comme on les aime. Cette suite rajoute également un mode multi-joueur plutôt bien pensé et prenant, même si l'on ne voit pas trop l'intérêt de l'intégrer à un jeu comme Dead Space, si ce n'est pour le plaisir (limité) de jouer les monstres. Seul l'avenir nous dira si ce mode tient sur la longueur, un rajout sur lequel de toutes façons nous ne cracherons pas puisque la durée de vie du mode 1 joueur est toujours d'une douzaine d'heures pour les plus acharnés.

Dead Space 2 : du cinéma d'horreur au jeu vidéo gore
Le puker, l'un des nouveaux monstres du jeu.

En bref, Dead Space 2, c'est de l'horreur pure, de la tension comme on en ressent rarement dans un jeu et de moins en moins, malheureusement, devant des films. Fait par des passionné de cinéma d'horreur, cette saga (qui se poursuivra très vraisemblablement avec un troisième épisode) fait honneur au genre.
 
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