Jack Ryan saison 2 : "J'aime les scènes d'action depuis 13 Hours de Michael Bay" John Krasinski
Le 04/11/2019 à 12:06Par Pierre Champleboux
À l’occasion de la diffusion de la saison 2 de Jack Ryan sur Amazon Prime (disponible dès le 1er novembre) nous avons eu le plaisir de rencontrer ses deux héros : John Krasinski et Wendell Pierce, qui ont accepté de parler avec nous de la série et de leurs personnages (et aussi de Sans Un Bruit 2 prévu pour 2020).
John, qu’est-ce qui t’a donné envie de t’embarquer dans la série Jack Ryan ?
John Krasinski : Quand j’ai accepté le rôle de Jack Ryan, c’est parce que je voyais dans cette série l’opportunité de rendre enfin justice aux romans de Tom Clancy. Ces romans sont très denses, il y a énormément de détails, et je pense qu’il est impossible de restituer tout ça avec fidélité dans un film de deux heures. Dans un film, on est forcément obligé de raccourcir et de faire l’impasse sur certains aspects de l’intrigue.
Comment le personnage de Jack a-t-il évolué depuis la première saison ?
John Krasinski : Dans la première saison, on découvre un Jack projeté presque malgré lui dans un univers qui lui est étranger et dans lequel il se demande s’il a vraiment sa place. Dans la seconde saison, Jack s’est fait une raison : il sait que rien ne sera plus comme avant, et que désormais, c’est ça, sa nouvelle vie. Une vie dans laquelle les décisions sont difficiles, une vie où rien n’est tout blanc ni tout noir.
Tu penses qu’il est devenu blasé, plus cynique ?
John Krasinski : Je ne pense pas qu’il s’agisse de cynisme. Je pense qu’il a surtout une vision plus terre à terre des choses, moins idéaliste. Il est conscient que le pire peut arriver, et il y est maintenant préparé. Je trouve ça plutôt sain.
"Dans The Office, je faisais beaucoup de cascades… en coulisses ! (rires) Mais ma première véritable expérience en la matière c’était pour 13 Hours de Michael Bay. J’ai adoré."
Il y a encore plus d’action dans cette seconde saison que dans la première. Tourner des séquences musclées, c’est quelque-chose qui vous plaît ?
Wendell Pierce : Avant de tourner dans Jack Ryan, je n’avais jamais vraiment eu l’opportunité de me lâcher dans des scènes d’action. Là, si mon personnage se retrouve derrière un bureau, c’est uniquement parce qu’il y est forcé. Et il saute sur la moindre occasion de retourner sur le terrain. Il ne peut pas s’en empêcher ! J’adore tourner ces séquences.
John Krasinski : J’ai toujours aimé les scènes d’action. Dans The Office, je faisais beaucoup de cascades… en coulisses ! (rires) Mais ma première véritable expérience en la matière c’était pour 13 Hours de Michael Bay. J’ai adoré. Étant moi même réalisateur, j’ai découvert que le cinéma d’action c’est une toute autre manière de créer. Ça demande toutes sortes de compétences qui ne sont pas nécessaires sur le tournage d’un drame ou d’une comédie. Chorégraphier des explosions, des cascades, c’est tout un art. Dans Jack Ryan, elles ne sont pas juste là pour épater la galerie : elles sont toujours pensées en fonction de l’intrigue, elles ont un but bien précis dans l’histoire. Elles sont également très réalistes, et c’est ce qui fait qu’elles sont réussies. Rien n’a été laissé au hasard. Dans la saison 2, je fais une course-poursuite sur des toits à Londres, en sautant d’un immeuble à l’autre. C’est épuisant, mais c’est génial !
Wendell, dans la saison 2, ton personnage n’est-il pas en train de se rendre compte qu’il devient trop vieux pour le terrain ?
Wendell Pierce : Je vois ce que tu essaies de faire. Tu essaies de me faire dire “je suis trop vieux pour ces conneries” ?
Peut-être ! Mais plus sérieusement, dans la saison 2 votre duo rappelle un peu celui de Mel Gibson et Danny Glover dans l’Arme Fatale.
John Krasinski : Oui, mais c’est moi Danny Glover ! (rires)
Wendell Pierce : C’est vrai que dans la saison 2, mon personnage est confronté à un dilemme. Son corps commence à le trahir, mais il refuse de l’admettre. L’action est dans son ADN et c’est plus fort que lui. Il est de retour sur le terrain depuis peu, et il a envie d’en profiter. Et puis Jack a besoin de lui !
Cette seconde saison se place dans un contexte géopolitique très proche de la réalité, Jack lutte contre un dictateur au Venezuela. Est-ce qu’on peut dire que Jack Ryan est une série engagée ?
John Krasinski : C’est déjà le cas dans les bouquins de Tom Clancy, comme dans “À la Poursuite d’Octobre Rouge”, qui se déroule pendant la guerre froide. Dans la série, on s’inspire de choses qui se passent réellement dans le monde actuel mais on se focalise sur une histoire dans l’histoire. La série ne prétend pas décrypter ou dénoncer l’actualité. Elle s’en inspire pour offrir un spectacle à la fois divertissant et conscient de son époque. Dans la saison 2, on est au Venezuela et on montre un peuple en lutte contre un dictateur, mais c’est surtout une toile de fond. C’est avant tout une bonne vieille histoire de vengeance pour Jack. Quelqu’un lui a pris l’un de ses amis les plus proches, et il ne lâchera rien tant que justice ne sera pas rendue.
Purebreak : John, tu as réalisé Sans Un Bruit et tu es en train de travailler sur sa suite. C’est compliqué pour toi de passer du rôle d’acteur dans Jack Ryan a celui de réalisateur de Sans Un Bruit ?
John Krasinski : Pas vraiment. Comme je l’ai dit, j’apprends beaucoup sur les tournages où je suis présent en tant que comédien, et ça me permet d’utiliser ces expériences en tant que réalisateur, notamment pour ce qui concerne les séquences d’action. Dans “Sans Un Bruit”, les séquences d’action sont bien moins spectaculaires que dans Jack Ryan, mais elles sont tout aussi chorégraphiées, car c’est quelque-chose que j’ai appris sur les tournages de films ou de séries d’action.
Purebreak : “Sans Un Bruit 2”, ça se présente bien ?
John Krasinski : Je suis en pleine phase de montage pour le moment, alors je ne peux pas révéler grand chose pour l’instant, mais le tournage est terminé et j’ai hâte de vous montrer le résultat.