Après l'accueil mitigé de son dernier film, Micmacs à Tire-Larigot, Jean-Pierre Jeunet revient avec l'adaptation cinématographique du livre de Reif Larsen, L'extravagant Voyage Du Jeune Et Prodigieux T.S Spivet. Le film éponyme raconte l'histoire de T.S, jeune surdoué qui va commencer un long voyage à travers les Etats-Unis depuis son Montana natal jusqu'a Washington. Auteur d'un démarrage en demie-teinte (16.415 entrées sur 520 copies pour sa première journée), Spivet reste néamoins l'un des gros films à l'affiche en ce premier week-end des vacances de la Toussaint. Le long métrage en 3D du papa d'Amélie Poulain a-t-il séduit les critiques français ? Réponse avec notre revue de presse ci-dessous !

 

Les critiques pour  :

Ciné Obs : "L’occasion d’un road-movie pour (grands) enfants fidèle à l’univers du réalisateur d’Amélie Poulain mais signe d’un renouveau salutaire. Comme si l’imaginaire omnipotent du cinéaste laissait enfin un peu de place à celui du spectateur et aux respirations du récit. Surtout, le film est beau, porté par une 3D inventive qui lui donne des airs de livre animé"

Telerama : "Jean-Pierre Jeunet retombe joliment en enfance (...) Le voyage est tout à la fois exaltant et mélancolique. La tristesse y affleure, la fantaisie s'y invite. Le ton est grave et léger. Mais c'est bien ça que raconte Jeunet ici : l'étrangeté des êtres, des choses de la vie. Et des inventeurs"

Le Parisien : "Enfin une belle 3D qui sert une belle histoire ! Avec ce Petit Poucet moderne animé par la force du désir, Jeunet a tout loisir de gambader dans cet univers généreux qui lui va si bien. Initiatique et salutaire. "

 

Les critiques contre :

Ecran Large : "Ce qui étonne le plus en fait, c'est à quel point le film rate son sujet alors que ce dernier lui est servi sur un plateau (...) En refusant de se confronter sérieusement au versant le plus sombre du personnage et de son trauma, Jeunet n'arrive logiquement pas à les rendre crédibles."

Inrocks : "Jeunet est en tout cas le maître d’un genre particulier : le cinéma qui prend les gens pour des cons. Celui-ci, comme l’actuelle droite française, a deux versants complémentaires – un versant rétro, ou dictature de la guimauve, et un versant décomplexé, qui est plutôt une sorte d’individualisme conquérant. Tout Jeunet réside dans sa recherche au long cours de l’esthétique la plus adéquate à ce mariage, de la communication visuelle la plus efficace."

Critikat : " T.S. Spivet est un énième coffre à jouets bourré de névroses de vieux, un de ces feux d’artifices momifiés qui se présente comme émerveillement pour la rétine, caresse pour le cœur, mais camoufle mal sa stratégie d’intimidation esthétique. Gros rêves d’adultes qui veulent se substituer à nos rêves d’enfants. Et se veulent bienveillants avec tout le monde, mais nous angoissent en vérité terriblement."

A voir à lire : "Jeunet propose un film dont le titre en forme de quête implique un aboutissement. Or, celui du jeune T.S. Spivet n’est pas à la hauteur des attentes nourries par des premiers instants plus fantasques. Son adaptation n’évite pas l’écueil des évidences et laisse le spectateur avec l’insupportable question "Tout ça pour ça ?" sur le bout de la langue."

Reviewer.fr : "un road-movie rétro un peu chiant, un peu gentillet, un peu prévisible, un peu poétique, sur lequel pèse lourdement la transparence du scénario. La machine à guimauve fonctionne à plein régime."