Comme nous vous le disions il y a quelques jours, La Stratégie Ender, le film de Gavin Hood a réalisé le meilleur démarrage du week-end dernier aux Etats-Unis. Le film qui met en scène Harrison Ford, Asa Butterfield et Ben Kingsley a déjà récolté presque 29 million de recette pour un budget de 110 et s'est hissé en tête des charts américain. En France, sur les séances de Paris 14h de ce mercredi, les chiffres sont moins impressionnants. Avec 964 entrées, ce film de SF n'a pas fait mieux qu'Inside Llewyn Davis (1300 entrées) et surtout que Quai d'Orsay et ses 2400 spectateurs (source : Rentrak Cinéchiffres). Une raison à ce décollage en demie-teinte ? Si les reviews outre-Atlantique sont plutôt positives dans l'ensemble, les critiques français ont été moins emballés par cette adaptation du roman d'Orson Scott Card. En témoigne notre revue de presse ci-dessous.

Les critiques pour

Le Journal Du Dimanche : "Malgré les baisses de régime et une mise en scène dépourvue de relief, on est séduit par la cruauté de cette histoire visionnaire. Entre War Games et 1984, le film dénonce un régime militaire prônant des actions préventives au risque de commettre l'irréparable."

20 Minutes : "Cette adaptation musclée d’un roman d’Orson Scott Card emporte le spectateur dans un festival d’action  et d’effets spéciaux qui donne de belles décharges d’adrénaline. "

Gowith Theblog.com : "La Stratégie Ender reste avant tout un film pour les adolescents, qui devraient  très certainement apprécier le travail visuel mis en œuvre pour bâtir cet univers futuriste. Toutefois, le public adulte y trouve aussi son compte, grâce essentiellement à une réalisation efficace, même si le scénario connaît quelques facilités et raccourcis."



Le Nouvel Observateur : "Objet rigide épousant heureusement dans son retournement final une dimension politique inattendue car y sont clairement dénoncées ces frappes aveugles et prétendument préventives qu’affectionne l’Amérique en autoproclamé grand shérif de la démocratie. Bien vu mais insuffisant pour sauver l’entreprise."

Brain Damaged : "La Stratégie Ender souffre d’énormément de défauts au final mais qui sont surtout dus à l’ambition du projet. Certaines œuvres sont plus faciles à adapter que d’autres. Il y a cependant des erreurs inexcusables comme celle du casting ou de la cohérence des scènes choisies."

L'Express : "Quel est donc ce vice hollywoodien visant à purger les romans pour ados de leur noirceur? L'objectif est des plus crétins : plaire à tous (sic). Si l'adaptation de Hunger Games s'en sortait maladroitement, celle de La stratégie Ender tient de la supercherie"