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La Terre et le Sang : interview Netflix, cinéma action, Rambo, western, Sami Bouajila, JCVD...

Le 18/04/2020 à 10:56
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Après Braqueurs et Lukas (avec Jean-Claude Van Damme), Julien Leclercq s'offre un thriller western rural, hargneux et détonant sur fond de home invasion avec le musclé La Terre et Le Sang dispo sur Netflix depuis le 17 avril.

La Terre et la Sang, c'est la rencontre entre des traficants de drogue et le gérant d'une scierie en faillite perdue au milieu des bois. Une chasse à l'homme dopé à l'adrénaline comme le cinéma français en propose que trop rarement.

La Terre et le sang

On a pu discuter par téléphone une bonne demie-heure avec Julien Leclercq de cinéma d'action en France, de cinéma américain, de Netflix, de salles de cinéma, du phénomène Braqueurs, de Sami Bouajila, de ses projets ou encore de Jean-Claude Van Damme.

Comment s’occupe-t-on en confinement quand on est réalisateur ?
Julien Leclercq :  J’étais en prépa d’un projet que j’ai dû stopper.  Du coup on en profite pour polisser l’écriture. On ne s’ennuie pas.

Tu travailles donc sur ton prochain film ?
Ce n’est pas un film…

C’est une série ? Pour Netflix ?
Oui c’est une série que l’on devait tourner en juin. On devrait démarrer à la rentrée si les prévisions de déconfinement sont correctes. Cela nous laisse plus de temps pour bosser sur les épisodes ce qui pour nous est du temps précieux… Je ne peux pas en dire plus (rires). Pas encore. C’est pour Netflix évidemment mais je ne peux pas dévoiler le sujet. Mais c’est un gros truc... Netflix attend que l’on sorte de ce confinement pour l’annoncer.

 

 

"Avec Netflix, c’est le mariage rêvé"

 
Ce mystérieux projet veut dire que cette collaboration avec Netflix sur La Terre et le Sang s’est bien passée pour toi ?
C’est le mariage rêvé. Le départ c’est la mise en ligne de Braqueurs sur la plateforme. Ils ont acheté le film il y a un an et demi. Il a cartonné d’emblée. C’est comme cela que je les ai rencontrés et qu’ils m’ont ensuite appelé. Braqueurs a été un carton mondial. Je le voyais avec mon insta de français. Je recevais des messages d’Amérique du Sud, de partout dans le monde.. Les acteurs me disaient la même chose. On s’est rencontrés avec Netflix et ils m’ont demandé ce que j’avais envie de faire.

Quand tu dis que c’est le mariage rêvé, qu’entends-tu par là ?
Ce qui est important c’est… Je suis abonné à Allociné, mais je préfère Filmsactu et EcranLarge. Ce cinéma me parle. C’est comme cela avec Netflix. On parle le même langage, on a les mêmes références.. Quand je suis arrivé, je leur ai dit « regardez mon IP de client. Je suis le meilleur client français. » Je le disais en rigolant mais c’est vrai car je retrouve sur Netflix l’excitation que j’avais à 10 piges quand je poussais les portes du vidéo club de VHS près de chez moi. Je découvre des trucs en tant que spectateur qui ne serait pas venu à moi autrement. Des séries espagnoles, des films espagnols de genre, des films italiens, scandinaves… Pour les cinéphiles de base, c’est un lieu dément. Mon cinéma vient de références américaines. J’ai grandi avec ça. Je te mentirais si je disais que j’avais grandi avec Truffaut et la Nouvelle Vague et non pas avec James Cameron ou John McClane.
 
La Terre et le sang
 
Aujourd’hui je ressens plus d’ADN cinéma dans un épisode d’une série que dans un film franco français. Je n’ai rien contre le cinéma français, il en faut pour tous les goûts, mais je retrouve plus mes références dans des séries.  Je me suis senti sur la même longueur d’ondes avec Netflix en matière de références, de rythme, de casting, de lumières, de tout. Ce que j’aime avec Netflix, c’est que l’on est dans l’immédiateté. Cela me convient avec mon rythme de travail moi qui suis un gros bosseur. Je leur ai fait deux films cette année. La Terre et le Sang et la Sentinelle (avec Olga Kurylenko-ndr). C’est du boulot 20h par jour mais pour un metteur en scène c’est génial d’être soutenu comme ça. Et je sais que vendredi matin (le 17 avril) 9h01 heure française mon film sera partout dans le monde. Cela n’a pas de prix. C’est une vraie chance. D’autant plus en période de confinement avec la fermeture totale des cinémas.
 

"Des exploitants me disaient « j’aime Braqueurs mais je ne vais pas le prendre parce que je ne veux pas de sweat à capuches dans ma salle ». Ca ça m’a gavé."


En France, tu as le sentiment d’avoir eu des problèmes à diffuser tes films au cinéma ?
Bien sûr ! Braqueurs est l’exemple qui m’a à la fois énervé, révolté. Quand le film sort, on le montre à la presse et aux exploitants. Le film plaît. La première projection publique a été à Aulnay-sous-Bois près de Sevran dans le 93. On y a été avec Sami Bouajila et Kaaris. On a commencé à nous dire « ça va être chaud ». Oui quand on est arrivé c’était chaud mais chaleureux. Mais quand on a pris les micros, on entendait les mouches voler. Faut arrêter de croire que le film va provoquer le chaos dans les salles. Des exploitants me disaient « j’aime Braqueurs mais je ne vais pas le prendre parce que je ne veux pas de sweat à capuches dans ma salle ». Ca ça m’a gavé.
 
 
Braqueurs ne sort pas à Marseille, il ne sort pas à Strasbourg. Il est boycotté dans des gros cinémas où il devait scorer. A UGC Créteil, je me souviens j’ai gardé la liste des cinémas, à Créteil Soleil dans le 94 il ne le diffuse pas alors que le cinéma est supposé être un art populaire. Il y a un problème. On aurait scoré là-bas. A Aulnay-sous-Bois, on est resté n°1 pendant des semaines devant les films américains. Parce qu’ils l’attendaient. On a fait le film là bas avec eux chez eux. C’est un peu triste mais ce n’est pas grave. Ce qui est chiant c’est que cette manière de penser compartimente les films. Cela veut dire qu’en salles, alors qu’il y a le choix de montrer plein de films différents, on ne diffuse pas tout. (Braqueurs a signé plus de 500 000 entrées au cinéma en France - ndr)
 
La Terre et le sang

 

"Je n’ai aucune frustration que La Terre et le Sang ne soit pas montré en salles… La charte technique de Netflix est hardcore."

 
Que La Terre et la Sang ne soit pas montré en salle te chagrine quand même ?
Non. Je n’ai aucune frustration. Sincèrement. Même si dieu sait que j’adore la salle. Mais cela ne change rien à ma manière de fabriquer le film ou à la passion, l’énergie, le temps que l’on a passé sur le montage son. C’est toujours pareil, parfois je me retrouve dans des salles de cinéma où je me dis que j’aurais été mieux à regarder ce film dans 4 mois chez moi. Parce que j’entends le métro en dessous ou d'autres bruits. Je ne te parle pas des belles salles IMAX. Aujourd’hui avec 500 balles tout le monde peut avoir un écran de 150 cm. Il n’y a plus cette barrière de geek où il fallait mettre des milliers d’euros pour être équipé à la maison. Quand on tourne, la charte technique de Netflix est hardcore. C’est génial. On me demande vraiment du son de ouf, des images de ouf, un étalonnage de qualité. Jamais devant un film Netflix on se dit que l’image est un peu crade. C’est ce qui est top. Parce que les spectateurs vont du môme sur son téléphone à celui qui a un home cinéma de fou chez lui. La norme est haute. C’est top quand tu es metteur en scène et que tu t’intéresses à la technique comme moi.
 

"Je suis fan du premier Rambo de Ted Kotcheff et de cette demi-heure de course poursuite dans la forêt avec les chiens et les shérifs. Je fantasmais de faire au moins un film dans ce genre là."


Comment as-tu présenté la Terre et le Sang à Netflix ? Il y a un côté western avec ce héros discret qui ne parle peu…
Totalement. Je suis fan du premier Rambo de Ted Kotcheff et de cette demi-heure de course poursuite dans la forêt avec les chiens et les shérifs. Je fantasmais de faire au moins un film dans ce genre là. C’est un vrai exercice de style, un vrai run d’1h20, un rollercoaster couplé d’un thriller rural. La Terre et le Sang est vraiment un western thriller. Je vis à la campagne donc les bois, les zones blanches de téléphone, cela me parle. Même en 2020, cela te rationalise. Tu ne peux pas aller te réfugier chez le voisin qui habite à 18km de l’autre côté de la colline. En mise en scène, c’était assez excitant.
 
La Terre et le sang

Tourner dans une scierie permet le survival un peu bourrin…
Oui. Il y a un décor que l’on utilisait pour Lukas avec Van Damme et en y allant, j’étais passé devant cette scierie. Je m’étais dit que cela serait assez fou de pouvoir y tourner. C’est à côté de Namur, cela ressemble aux Ardennes belges. Pour moi qui suis passionné par l’artisanat, c’était génial. Chez moi j’ai un grand garage. Avec mon père on bricole dedans et on retape des vieilles voitures. Je voulais que l’on ressente l’odeur du bois, du metal, que l’on voit les outils, que l’on sente la dangerosité de certains outils. Je voulais que le héros soit quelqu’un de manuel et que l’on arrive dans l’archétype très Clint Eastwood et western de l’ouvrier artisan. J’aimais aussi ce contraste détonant entre la campagne et la ville. Jy pense depuis longtemps d’autant plus quand j’arrive de chez moi où mes voisins avec qui je m’entends bien sont des fermiers et que je débarque à Sevran voir Kaaris et ses potes. Je voulais filmer la confrontation des deux univers. Entre fusils de chasse, "faut pas me faire chier" et l’école AK 47. J’ai voulu confronter les trafiquants du 93 avec le côté rural du perso.

Dans le dernier Rambo, il y a aussi cette rencontre en mode home invasion dans la ferme trafiquée façon maman j’ai raté l’avion de John Rambo.
Je ne l’ai pas vu mais j’ai trop envie de le voir. Je ne sais pas si c’est génial, je ne pense pas, mais quand j’ai vu la bande-annonce je me suis dit que c’était la même mécanique que la Terre et le Sang. C’est très américain comme concept le home invasion. On a même pas de mot équivalent en France. Moi qui suis fan des vigilantes movies des années 70, à l’image du cinéma de Sam Peckinpah avec les Chiens de Paille, tu arrives toujours avec la baraque à protéger. C’est très cinématographique. A l’arrivée, La Terre et le Sang c’est le western avec des mecs qui débarquent en bagnoles et n’ont rien à foutre là dans la terre en nike air max.
 
La Terre et le sang
 

"Sami c’est une Rolls. T’as ça dans ton garage, tu démarres le matin, tu ne te poses pas de question."

Tu t’attends à ce que les spectateurs s’interrogent sur le passé flou du personnage de Sami Bouajila ?
Oui. J’aime bien que tu puisses te créer ta propre backstory, que tout ne soit pas dit. Dans certaines versions du script, on élaborait un peu plus son parcours, mais c’était moins bien à mon avis. De plus Sami, que je connais bien maintenant c’est notre troisième film ensemble, t’emmène vers ça. On sait que c’est un mec bien mais on devine qu’il a eu un passé où il n’a pas forcément eu beaucoup de chances. J’aime bien les mecs qui ont un côté « saumon », qui nagent toujours à contre courant et qui se battent pour des valeurs. J’avais aussi rencontré un garagiste qui avait embauché des petits lascars de 16,18 ans qui étaient passés devant le juge. Ce type croyait à la seconde chance dans le travail. J’y crois aussi et cela m’a toujours fasciné. J’ai voulu l’associer au personnage de Sami. Je me retrouve il y a 20 ans et sur mes tournages je suis à l’écoute de ces petits mecs qui ont fait des conneries mais qui aujourd’hui sont prêts à tout pour faire du cinoche même à distribuer des cafés. Cela me touche.

Comme tu le disais c’est ton troisième film avec Sami Bouajila. Qu’est ce qui t’inspire chez lui et qu’est ce que tu recherches chez un acteur ?
On a fait Braqueurs, Lukas et la Terre et le Sang ensemble. Sami c’est une Rolls. T’as ça dans ton garage, tu démarres le matin, tu ne te poses pas de question. Ce qui est génial c’est que Sami a plutôt une backstory de films d’auteurs alors qu’il adore ça les films d’action. Il vit à la campagne, il coupe son bois lui-même, il est assez proche du personnage dans la vraie vie. Il a un côté ours que j’ai aussi et on se retrouve là dessus. J’aime cet acteur car c’est quelqu’un de fin que cela soit dans un dialogue, un regard ou même dans un mouvement. J’emmène mes acteurs à chaque fois, du moins mon leader cast, en répétition. Cela peut paraître chiant mais moi qui adore James Cameron je voyais ses making of où il emmenait ses gars dans sa Cameron Académie. C’est marche ou crève. Tu apprends à plonger, à tuer, à te battre et tu deviens spécialiste. A chaque fois, j’emmène certains de mes acteurs chez mon armurier. A l’époque de Braqueurs, je pensais devoir prendre du temps avec Sami à cause de sa filmo. Mais cela a été le meilleur. C’est un félin, c’est un animal, il est super instinctif.
 
La Terre et le sang
 
Dans ce genre de film, je ne veux pas caricaturer mais il faut mouiller la chemise, il faut y aller. Sami avant le tournage, il est allé trois semaines comme stagiaire dans la scierie. Hormis les deux, trois comédiens, ce sont tous des ouvriers de la scierie à l’écran. Il fallait qu’ils fassent fonctionner les machines pour de vrai et c’est dangereux avec les coupes de bois. Les gars ont tous des doigts ou des phalanges en moins. A la fin, Sami était chez lui, il avait les repères. Tu voulais savoir ce qui me plaisait dans les acteurs et c’est ça, c’est vraiment de mouiller la chemise. Tu fantasmes toujours les makings of des films américains que tu as toujours kiffé, tu te dis mais putain il a été se battre à l’épée pendant des semaines avant le début du tournage. Nicholas Cage pour aller chercher son oscar avec Leaving Las Vegas est allé un mois en Irlande se bourrer la gueule et se prendre en photo en polaroid et le jour du tournage, il sortait ses polaroids pour retrouver son regard vaseux. C’est dément si tu peux récupérer la folie du gars.
 
Lukas

 

"Cela ne doit pas être évident d’être Jean-Claude Van Damme"


Que gardes-tu de ta collaboration avec Jean-Claude Van Damme ?

Van Damme, c’est génial. Le tournage de Lukas a été incroyable. Deux jours avant, je me suis dit "il va me faire chier". Tout ce qu’il avait autour, les agents, les managers, la taille de la caravane... il y avait trop d’entourage néfaste. Je suis allé le voir pour lui dire, « tu sais Jean-Claude la star c’est le film. Il n’y aura rien de plus fort que le film ». Il y a eu un blanc, je me suis dit que  mj'allais me prendre une droite. Mais il m’a dit « ok. Tu as raison ». Je lui ai dit « fais moi confiance. Si tu me fais confiance et que tu m’écoutes et qu’on le fait à ma sauce tu seras super dans le film ». Il a passé les 7 semaines sur un cube assis à côté de moi. Il était à l’écoute, il faisait même des cafés aux gens, il était dispo 24h sur 24. C’était dément. C’est ce souvenir là que je veux garder. On était en fusion totale pendant les 7 semaines.

On sent que c’est un personnage à part de son langage à sa manière de se comporter.
Oui mais moi qui ait vécu avec lui quelques temps, je me dis que cela ne doit pas être évident d’être Jean-Claude Van Damme. Dans le fond, c’est un vrai gentil, il ne dit jamais non à un autographe, il ne dit jamais non à un selfie. Au sein du tournage, il est dans ton équipe, on travaille, c’est un acteur mais dès qu’il sort du décor, c’est Van Damme. Je me souviens lui avoir demandé : « mais comment tu fais ? Cela te prend combien de temps par jour ? ». Sur le tournage, il signait une heure et demie par jour avec les fans, c’est lui qui va cadrer le selfie et il dit « mais je leur dois tout » et c’est sincère. Il me disait « Moi sinon j’aurai été prof de sports à Bruxelles. C’est grâce à eux que je suis devenu une star mondiale ». Le gérer depuis autant d’années doit être compliqué.

 

Lukas


Tu as été déçu par la réception commerciale de Lukas ?
Oui, c’est toujours pareil. Je n’aime pas l’appellation film de genre mais il n’y a pas eu d’ouverture en salles. C’est là où je me suis dit pour ce genre de films en France, c’est définitivement terminé en salles. Peut importe le sujet ou le cast. Mais la VOD et Canal+ ont fait explosé le film. Canal+ nous ont appelé, Lukas a été un carton. Ils l’ont retiré mi mars et il était sur la plateforme depuis septembre. C’est énorme. Comme je le disais tout à l’heure, dieu sait que j’adore les cinémas, je suis pote avec les exploitants mais Spielberg et Lucas avaient raison. Ils l’ont dit il y a 10 ans, je ne l’avais pas trop compris à l’époque, mais on est en plein dedans. Quand on leur avait demandé quel était l’avenir des cinémas, ils avaient dit "cela sera comme les cabarets au début du siècle". C’est à dire que tu vas payer très cher ton ticket, cela va durer un peu plus longtemps et tu vas t’en prendre plein la gueule. Je suis le premier à aller voir un film en THX Dolby 4DX mais la place est à 17 euros ! Comment font les familles ?

 

 

Tu arrives dans une forme premium de proposition de cinéma. Mais cela est cohérent avec quels films ? Tu vas voir Star Wars, Avengers, ou un concert. Tu ne vas pas aller voir des films d’auteurs que tu peux voir dans un circuit d’auteurs. Notre circuit cinéma s’américanise et se formate. Cela fait un gap avec ce que peuvent te proposer les plateformes à la maison ou d’un coup tu découvres Uncut Gems avec Adam Sandler qui est IN-CRO-YABLE. Des claques d’indépendant comme ça, j’en redemande et les plateformes veulent se faire un premium dans ce registre. Cela rabat les cartes sainement par rapport à l’industrie. C’est top. Cela permet à des jeunes metteurs en scène d’éclore avec des films de genre qui ne seraient peut-être jamais sortis en salles en France. C’est une vraie chance. Netflix s’en fout d’où tu viens, de la star de ton film, l’important c’est le film. Ce qu’ils veulent c’est du bon contenu. Vu qu’ils vendent le film à l’international, ils s’en foutent de qui tu choisis en lead. J’avais carte blanche sur la Terre et la Sang. C’est génial.   

Dernière question, tes films sont en général très courts. C’est une volonté de part de faire des films d’1h20 ?
Oui. Braqueurs c’était 1h20 comme Lukas, La Terre et le Sang et Sentinelle qui devrait arriver en fin d’année. C’est des rollercoasters. Je pense que c’est assez compliqué de faire des films d’1h40, 2h où tu es constamment tendu, accro nerveusement. J’aime ce format court et concis.  Puis les spectateurs regardent désormais les films différemment sur les plateformes. Si c'est trop long, ça les emmerde. Ils se sentent bloqués. Je n'ai pas envie que les gens arrêtent mon film au bout d'une heure pour le reprendre plus tard pour aller se faire un sandwich ou passer un coup de fil. Je veux qu'ils soient accro dès le début et restent jusqu'à la fin. 1h20 c'est la bonne durée pour un rollercoaster d'action dans ce genre.

 

Retrouvez la Terre et le Sang sur Netflix


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