Quand Christophe Gans parle de Mad Max Fury Road, on l'écoute !
Le 05/06/2015 à 15:32Par Camille Solal
"Cela fait des années que je n'avais pas autant admiré un film" écrit Gans en guise de préambule. "J'ai vu le dernier Mad Max en me disant que j'étais devant la meilleure adaptation de Ken le Survivant, la meilleure adaptation d'un jeu comme Borderlands, la meilleure transposition d'un spectacle d'Archaos à l'écran, bref j'ai vu le film comme un énorme opéra rock, un manga live, un spectacle de cirque complétement fou, une coupe transversale dans les fétiches de la culture pop actuelle. Mad Max: Fury Road arrive, par la vision de George Miller, à tout re-centraliser sur le cinéma. Comme si Miller disait : "Le cinéma reste le carrefour premier et essentiel de la pop culture. Vous n'y pouvez rien, le jeu vidéo ne pourra pas encore vous donner ce que moi je peux vous donner".
Mad Max : "l'essence même du cinéma" selon Christophe Gans
De même, à l'instar de beaucoup de critiques, Gans a fait un parallèle entre Fury Road et les derniers blockbusters américains sortis ces derniers mois qui, fatalement, ne tiennent pas la comparaison : "Ça fait du bien que le pouvoir revienne aux créateurs et ne soit plus entre les mains des soi-disant puristes qui nous agacent et empêchent les films d'être à la hauteur des fantasmes qu'on y projette. [...] Ce qui me fascine, c'est qu'il faut pour certains "spectateurs cinéphiles" des scénarios totalement abscons avec des dialogues emberlificotés - comme dans le dernier Avengers par exemple - pour prétendre avoir affaire à une "vraie" histoire. [...] Si les gens veulent voir des personnages débiter des couillonnades, ils n'ont qu'à aller au théâtre ! Ici, on revient à l'essence même du cinéma dans son expressivité". Pour en lire plus, on vous conseille le dernier MAD MOVIES, actuellement en kiosques.