Dans le cadre de la promotion de La Belle et la Bête, le réalisateur Christophe Gans, auquel on doit entre autres Le Pacte des Loups et Silent Hill, s'est confié à nos confrères de Vodkaster. En prenant l'exemple de son dernier film, emmené par le duo Vincent Cassel / Léa Seydoux et constitué à 75% d'images de synthèse, le cinéaste tente de tirer la sonnette d'alarme quant à l'état du cinéma français, notamment d'un point de vue technologique. "Il faut que les choses changent, sinon notre cinéma va en crever" explique Gans, "Il faut qu'il y ait un renouvellement. (…) Il y a plein de gosses aujourd'hui en France qui sont comme moi, dont le héros est James Cameron, et qui ont envie de faire leur Avatar."

Mais cette évolution naturelle, calquée sur l'exemple hollywoodien, est aujourd'hui barrée par les producteurs français, trop frileux selon lui : "Il y a un espèce de fatalisme en France (…) qui consiste à dire 'on y arrivera pas', 'c'est trop cher', 'les américains savent le faire, eux ils ont les moyens' (..) Tous ces espèces d'arguments de merde… c'est aussi pour ça que je fais un film comme La Belle et La Bête." La neuvième adaptation cinématographique du conte de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve deviendra-t-elle le nouvel étalon technologique du cinéma français ? On est pas contre, mais on a un peu de mal y croire…