Sausage Party gagne son procès contre les cathos et ne sera pas interdit au cinéma

Poursuivi en justice par l'association catholique Promouvoir qui lui reproche entre autre son aspect "libertaire et anti-religieux" et sa partouze alimentaire finale ("Une orgie sidérante entre scènes de fellation, de sodomisation (...) où l'on voit un paquet de corn-flakes – un objet assez corpulent – assénant des mouvements de va-et-vient brutaux et demandant tu aimes ça, salope ? "), Sausage Party a gagné son procès.

Le film produit par Seth Rogen et ses copains ne se verra pas interdit aux moins de 16 ans comme demandé et conservera son interdiction aux moins de 12 ans. 



Ce n'est pas le premier film poursuivi en justice par Promouvoir et d'autres associations religieuses. Avant lui, La Vie d'Adèle, Love ou encore Saw 3D avaient été mis en cause.

Comme vous pouvez l'imaginer, ce procès au tribunal admisnistratif a offert des dialogues assez incensés. En voici un exemple relayé par l'AFP entre la présidente du tribunal et les avocats des associations conservatrices :

"Maître, sauf erreur, la bande-annonce contient la scène très violente d’épluchage de légumes que vous venez d’évoquer.

– Oui, mais pas celle de la partouze finale.”

André Bonnet, avocat de l’association Promouvoir, estimait q’une "bande anonce totalement trompeuse" visait "volontairement à toucher le jeune public". Le juge a répliqué qu'au contraire "l’interdiction de la diffusion aux moins de douze ans, le titre, l’affiche et la bande annonce du film mettent suffisamment en relief son caractère 'subversif' et l’omniprésence des connotations sexuelles".

La présidente du tribunal a fini par conclure que "le film ne diffuse pas un message à caractère violent et les scènes à caractère sexuel ne visent pas à corrompre les mineurs".

La décision finale du tribunal offre elle aussi quelques paragraphes bientôt croustillants. En voici un exemple.
"Considérant cependant que la dernière séquence du film, évoquée au paragraphe 12, comme la scène montrant la poire à lavement et une saucisse attachées au pantalon d’un employé du supermarché, qui ne présentent aucun caractère de réalisme et sont dépourvues de toute connotation violente ou dégradante, s’insèrent de façon cohérente dans le propos de l’œuvre qui est de dépeindre, sur un ton humoristique et délibérément outrancier, la rébellion des produits de consommation contre la domination humaine et ses interdits ; que, par ailleurs, les images stylisées de produits en lien avec l’intimité corporelle, tels des tampons hygiéniques ou des préservatifs, ou les regards et mouvements de tendresse d’un tacos envers un pain à hot-dog ne présentent pas le caractère de scènes de sexe.”

Franck la saucisse va pouvoir continuer à se la donner dans son supermarché !