Shailene Woodley : "On a tous vomi sur le tournage de A la Dérive." interview
Le 29/06/2018 à 11:40Par Olivier Portnoi
"On a tous vomi sur le tournage" nous a confié Shailene Woodley en interview à Los Angeles lors de l'avant-première de A La Dérive en salles le 4 juillet. "Cela nous a tous rapprochés (rires). On a tourné le film à 90% en pleine mer. On se levait à 4 heures le matin puis on partait en bateau vers le lieu du tournage qui se situait à deux heures de la cote."
"Ce tournage a été une épreuve" a poursuivi Sam Claflin, son partenaire dans le film que l'on a auparavant vu dans Hunger Games. "Il n'y avait aucune cote à l'horizon. On se levait à l'aube et on passait 12 heures sur ce voilier... que l'on a appris à détester (rires). Il y a bien sûr eu des jours plus durs que d’autres. Comme le savent les habitués de l’océan, la mer est une bête imprévisible. Il y a eu des jours où tout bougeait et où c’était vraiment difficile, c'est là que le vomi a abondemment coulé. D’autres fois, c’était magnifique et d’un calme plat. Cela a permis de vraiment apprécier la puissance de mère nature. On a eu de la chance d’avoir une superbe équipe pour nous soutenir sur le tournage."
"C'était vraiment le chaos et crade parfois. Mais on a ainsi tous appris à mieux se connaître." a conclu Shailene Woodley.
A La Dérive relate l'histoire vraie de Tami Oldham qui dans les années 80 a voulu traverser le pacifique avec Richard Sharp son fiancé anglais afin de ramener un bateau de Tahiti à San Diego en Californie. Mais le couple a été pris dans un monstrueux ouragan qui a détruit son embarcation.
Sans mât, ni voile, le bateau s'est retrouvé à la dérive dans l'immensité du pacifique. Richard Sharp gravement blessé, Tami Oldham a dû dépasser ses limites afin de survivre 41 jours perdue en mer se nourrissant quasi exclusivement de beurre de cacahuète et de conserves. Son histoire est depuis devenue légendaire chez les fanas d'aventure extrême.
Pour le film de Baltasar Kormákur (Everest), Tami est jouée par Shailene Woodley (Nos étoiles contraires, Divergente) et Richard Sharp par Sam Claflin (Hunger Games).
"J’ai grandi sur des bateaux, à faire du jet ski, du bateau à moteur" poursuit Shailene. "J'aimais tout ce qui avait un moteur et qui allait très vite sur l’eau mais je n'avais que peu d'expériences avec les voiliers avant le film. Rencontrer Tami en personne a été une expérience forte. Elle est venue aux Fidji à la moitié du tournage et cela m’a fait prendre conscience que l’on racontait une histoire qu’elle a réellement vécue et que malgré nos galères de tournage, on avait le confort d'être en train de faire semblant. Cette femme est extraordinaire."
On a pu croiser Tami Oldham en compagnie de sa fille sur le tapis rouge lors de l'avant-première du film. La californienne n'a eu que des mots positifs sur Shailene Woodley. "J’ai pleuré en découvrant le film. Je me suis dit : "Mon Dieu, est-ce vraiment moi à l’écran ?". Le film est incroyable. Ils ont vraiment réussi à retranscrire ce qu’il s’est vraiment passé. Shailene Woodley a fait un travail admirable pour donner vie à mon histoire, comme tout le reste de l’équipe. Puis je savais qu’elle allait s’en sortir à la fin (rires)."
Pour les scénaristes du film, les jumeaux nés à Hawaï Aaron et Jordan Kendell, Shailene Woodley était le choix idéal pour ce film. "On est amis avec Shailene depuis qu'elle a joué dans les Descendants." nous ont-ils expliqué. "Quand on a rencontré Tami, elle nous a tellement fait penser à Shailene. Elles sont tous les deux californiennes avec des esprits libres. La jeune Tami ressemblait beaucoup à Shailene, et elles sont toutes les deux audacieuses et courageuses...
On a écrit le scénario en pensant à Shailene et c'est la première personne à qui on en a parlé. Il y a tant d’histoires d’homme face à la nature, face à eux-mêmes, et parmi les histoires de survie, celle de Tami a été classée dans le Top 10 des plus extraordinaires. C’est la seule qui met en scène une femme et qui place une histoire d’amour si forte en son centre. Personne n’avait raconté cette histoire, et son émotion nous a touché en plein coeur et aux tripes quand on l’a découverte. On a voulu prendre ce feeling et l’amplifier pour un public. "