Toy Story 4 : "J'ai été surpris que l'on me rappelle" CharlElie Couture interview
Le 01/07/2019 à 15:59Par Olivier Portnoi
24 après la sortie de Toy Story, CharlElie Couture a été invité par Pixar sur Toy Story 4 afin reprendre le désormais classique "Je suis ton ami" (son adaptation de "You've got a friend in me") mais aussi pour adapter en français deux toutes nouvelles chansons de Randy Newman.
Cela a été l'occasion pour Filmsactu de discuter quelques minutes avec mr CharlElie.
Vous aviez été surpris que l’on vienne vous chercher pour le premier Toy Story il y a 25 ans ?
CharlElie : C’était aussi surprenant qu’ils viennent me chercher la première fois qu’ils viennent me rechercher pour celui-là. Je m’y attendais pas du tout. La première fois, je reçois un fax : "Walt Disney Pixar", je ne connaissais pas Pixar forcément. Le fax évoque le "premier film digital". Là cela m’a interloqué. Nouvelle esthétique, nouvelles images, je me suis dit pourquoi pas. Puis "musique Randy Newman". J’adorais Randy Newman. Je continue à toujours beaucoup l’apprécier. Je me suis dit que c’était un challenge amusant. La voix de Randy Newman et la mienne ont des similitudes. Si on m’avait demandé Tom Waits j’aurais aussi essayé (rires). Ou Bob Dylan, Lou Reed et bien d’autres. Mais Randy Newman, chic alors. J’ai été surpris mais ravi de voir qu’ils osaient me demander à moi. J’avais tellement l’impression que Disney et moi, nous évoluions dans deux mondes tellement différents… Cela dit, ils m’ont oublié pendant 2 épisodes. C’est pour cela que je disais que j’étais surpris qu’ils reviennent me chercher. Mais j’ai bien sûr dit oui
CharlElie : C’était aussi surprenant qu’ils viennent me chercher la première fois qu’ils viennent me rechercher pour celui-là. Je m’y attendais pas du tout. La première fois, je reçois un fax : "Walt Disney Pixar", je ne connaissais pas Pixar forcément. Le fax évoque le "premier film digital". Là cela m’a interloqué. Nouvelle esthétique, nouvelles images, je me suis dit pourquoi pas. Puis "musique Randy Newman". J’adorais Randy Newman. Je continue à toujours beaucoup l’apprécier. Je me suis dit que c’était un challenge amusant. La voix de Randy Newman et la mienne ont des similitudes. Si on m’avait demandé Tom Waits j’aurais aussi essayé (rires). Ou Bob Dylan, Lou Reed et bien d’autres. Mais Randy Newman, chic alors. J’ai été surpris mais ravi de voir qu’ils osaient me demander à moi. J’avais tellement l’impression que Disney et moi, nous évoluions dans deux mondes tellement différents… Cela dit, ils m’ont oublié pendant 2 épisodes. C’est pour cela que je disais que j’étais surpris qu’ils reviennent me chercher. Mais j’ai bien sûr dit oui
Selon vous, qu’est ce qui différencie Toy Story des autres films d’animation ?
Si je disais que c’était un film intelligent, cela serait péjoratif pour les autres. Donc, ce n’est pas ce que vais dire. C’est un film qui a une gravité et qui joue merveilleusement avec les métaphores. Avec les années, les personnages ont acquis une vraie profondeur dans leur caractère. Avec le premier Toy Story, le public découvrait un personnage qui se découvrait lui-même. Maintenant comme dans les grandes sagas du cinéma, que cela soit la Guerre des Etoiles, la Planète des Singes ou autre, les films s’additionnent et offrent un relief aux personnages. L’Amérique est un pays qui se régale du premier degré. Les américains aiment que les choses soient dites comme elles sont. Pour eux souvent l’ironie est réservée aux enfants. Dans Toy Story, ce n’est pas de l’ironie mais un jeu très poétique du premier et du deuxième degré. Cela permet de poser de nombreuses questions et de toucher des problématiques d’aujourd’hui qui sont rarement racontées dans les dessins animés qui en général manipulent des personnages stéréotypés. Là, on est dans une relation plus fine, on est dans l’intime. Le principe de voir ces jouets prendre vie est le rêve de tout enfant.
Je me défais pas de Woody. Mais tous les personnages sont vraiment chouettes. J’aime bien la Fourchette…
Quel était votre jouet d'enfance préféré ?
Je me rappelle d’un jouet que l’on m’avait ramené des Etats-Unis. C’était une petite voiture électrique. On en trouvait pas encore en France à l'époque. J’étais tellement content de cette voiture qu’à peine l’avoir essayée je l’ai prise dans mon bain. La pauvre…Elle a vécu 15 minutes. L’autre jouet qui a compté dans ma vie était un pistolet que mon père avait fabriqué à la manière des pistolets de pirate. C’était un jouet que j’adorais pour ce qu’il représentait. Au delà de la technologie et de la sophistication, ce qui touche les enfants dans un jouet, c’est le sens qu’on lui accorde. Ce pistolet faisait moins de bruit que d’autres mais c’était mon père qui me l’avait donné.