Jennifer Lawrence : "Je gagne moins que ceux qui ont la chance d'avoir une bite"
Le 14/10/2015 à 12:46Par Alicia Paulet
Jennifer Lawrence ne mâche pas ses mots pour critiquer Hollywood. À l'instar d'Emma Watson, Gwyneth Paltrow ou encore plus récemment Jessica Chastain, l’héroïne de "Hunger Games" a dénoncé le sexisme qui régnait dans l'industrie cinématographique à travers une lettre ouverte publiée dans la newsletter de Lena Dunham.
"Dès qu'on aborde des questions féministes, je deviens timide (...). Mais je veux être honnête et m'ouvrir à vous alors voilà. Je croise les doigts pour que mon témoignage ne blesse personne".
"C'est dur pour moi de parler de mon expérience de femme active, car je sais bien que mes problèmes ne sont rien à côté de ceux de beaucoup de gens. Mais quand Sony a été piraté et que j'ai découvert à quel point j'étais moins payée que ces gens qui ont la chance d'avoir une bite, j'étais en colère. Pas contre Sony. Contre moi. Parce que ça voulait dire que j'avais été nulle pour négocier, que j'avais abandonné trop tôt. Je ne voulais pas me battre pour des millions de dollars dont je n'avais pas besoin, puisque je les ai gagné sur deux grosses franchises".
"Je ne voulais pas paraître chiante mais quand tout ça est tombé sur le web, je me suis rendue compte que tous les hommes avec lesquels je travaillais s'en fichaient de se montrer difficiles. Jeremy Renner, Christian Bale et Bradley Cooper ont osé se battre et ils ont réussi à négocier de bons contrats pour 'American Bluff', pendant que je m'inquiétais de savoir si je n'étais pas trop chiante".
"Si je me fie aux statistiques, je ne crois pas être la seule femme dans ce cas-là. Somme-nous conditionnées à agir ainsi ? (...) Peut-on essayer d'exprimer nos opinions sans offenser ou effrayer les hommes ? Lorsque j'en ai parlé avec un ami, il m'a répondu 'Whoa ! On est dans le même bateau, là', comme si je lui hurlais dessus. J'étais choquée (...). J'entends les hommes donner leur avis toute la journée, mais quand je veux livrer le mien de la même manière qu'eux, on dirait que je les agresse".
"Je m'embête pour ne pas passer pour une morveuse, et je n’ai pas ma part. Encore une fois, ça n’a peut être RIEN à voir avec mon vagin, mais je suis sûre que je n’ai pas complètement tort, d'ailleurs un autre e-mail piraté a révélé qu’un producteur qualifiait une actrice en négociation d'actrice 'pourrie gâtée'. Je n’arrive pas à imaginer quelqu’un dire ça d’un homme".
Voilà qui a le mérite d'être clair.