Im Kwon-Taek
Sa biographie, filmographie, ses premiers et derniers films.
News, vidéos et photos de Im Kwon-Taek.
Biographie
Im Kwon-taek a entamé sa carrière de cinéaste il ya plus de quarante ans et compte 99 films a son actif. Il est l'un des rares réalisateurs sud-coréens dont les oeuvres connaissent un succès aussi important dans son pays que dans le reste du monde.
Né à Changsong, Cheollanam-do, le 2 mai 1936, il grandit dans la ville de Kwangju, où il fait ses études secondaires. Sa famille ayant été ruinée par la guerre de Corée, il passe une grande partie de son adolescence dans la rue. Il part pour la ville de Pusan, où il exerce quelques petits métiers, puis est engagé dans une usine de recyclage de bottes de l'armée américaine en chaussures pour civils. Lorsque l'entreprise qui l'emploie décide de se tourner vers l'industrie cinématographique, il devient coursier, puis assistant réalisateur.
En 1956, il s'installe à Séoul. Le réalisateur Chung Chang-Hwa lui offre un emploi d'assistant de production en échange d'un logement. Cinq ans plus tard il le recommande comme réalisateur, et en 1962, Im Kwon-taek réalise son premier long-métrage, Adieu fleuve Duman. Il signera par la suite une cinquantaine de films de série B de genres extrêmement variés : films de guerre, policiers, films d'action, films en costumes... Au début des années 70, il s'oriente vers des films plus personnels, notamment avec Genealogie.
Dans les années 80, ses oeuvres commencent à connaitre un certain succès à l'étranger à travers divers festivals internationaux. Deux moines et Gilsodom sont ainsi présentés au Festival de Berlin, et l'interprète principale de La mère porteuse obtient le Prix de la meilleure actrice au Festival de Venise. Désormais considéré comme l'ambassadeur du cinéma coréen dans le monde, le succès d'Im Kwon-taek dans son pays se double d'une belle carrière internationale. Ainsi en 1993, La chanteuse de Pansori reçoit les Prix de la meilleure actrice et du meilleur réalisateur au Festival de Shanghai. Ce film reste l'un des plus gros succès critiques et commerciaux coréens et le film coréen le plus couronné à ce jour, avec 27 prix nationaux et trois prix internationaux.
En 2002 il connait la consécration avec Le Chant de la fidèle Chunhyang, l'histoire d'un amour impossible dans la Corée du XVIIIè siècle. Avec son portrait d'un peintre coréen du XIXè siècle, personnage aussi rebelle que paillard, dans Ivre de femmes et de peinture, il obtient le prix de la mise en scène à Cannes en 2002. En novembre 2002 il a été décoré de la médaille d'or Fellini de L'Unesco. Son film, La pègre, sortait sur nos écrans en décembre 2004. Beyond the Years, présenté en ouverture du Festival du Film Asiatique de Deauville 2008, sortira dans les salles dans le courtant de l'année.