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Ceux qui attendaient Armageddon de pied ferme pour y trouver un disque de démo ne sauteront pas au plafond. Non pas que cette édition soit particulièrement mauvaise, mais datant déjà de douze ans, le film de Michael Bay fait partie de ces œuvres un peu entre deux âges dans l'histoire du home cinéma. Pile dans l'air du temps pour flamboyer en DVD en 1999 (et pour cause, Disney nous proposait à l'époque un disque de haute tenue), le film se targue d'un master qui peine à contrecarrer les nouveaux standards et qui aurait nécessité un lifting de rigueur pour son passage en haute définition.
Un simple coup d'œil sur les films plus récents de Michael Bay (The Island ou les deux opus de Transformers) suffit à confirmer cet léger handicap pour Armageddon. L'absence de remastering se traduit notamment par la présence d'un peu de bruit vidéo et de quelques tremblements, mais aussi par un piqué perfectible souffrant d'une gestion des noirs parfois aléatoire (on a connu plans spatiaux plus flamboyants) voire assez édifiante sur les credits du générique de fin, mais également sur quelques plans larges. Parmi les exemples les plus caractéristiques, on citera notamment le premier stock-shot utilisé avant la destruction de Paris.
Mais là où la HD tire son épingle du jeu, c'est dans la gestion des contrastes et de la palette colorimétrique qui fait honneur à la photographie pimpante chère au cœur du réalisateur. Les couleurs vives sont à la fête, et c'est déjà pas mal, même si cela n'enlève pas cette sensation de produit pas totalement abouti.
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Pour ce qui est de la fête, le son n'est pas mal loti quant à lui. Maitre-es barouf, Michael Bay dope le mixage de ses films pour en faire une espèce d'attraction à part entière et Armageddon a longtemps été l'étendard du home cinema musclé. Si le film a été surpassé depuis sur son propre terrain (des productions plus fraiches proposent des mixages bien plus furieux), l'efficacité n'est pas en reste et se déploie sans mal sur la totalité des canaux comme il se doit. Perpétuellement en suractivité, la piste DTS HD Master audio 5.1 allouée à la VO impose un sérieux relief à la scène avant, tant dans le traitement musical que dans l'ouverture générale, appuyée en cela par des surround qui se ne prennent pas le temps de se reposer. Avec tous ces météores et tous le bazar qui fonce sur la caméra, ce n'est que justice... Comme toujours chez Disney, la VF ne dispose que d'un DTS standard plein débit qui perd un chouia en clarté (la gestion des voix est moins bonne qu'en VO) mais assure néanmoins le spectacle et multipliant généreusement les effets. Pas de quoi bouder...
Alors que Criterion avait proposé un joli collector il y a quelques années, réutilisé par Buena Vista en DVD, le blu-ray se montre bien creux. Des bandes annonces et le clip d'Aerosmith. C'est tout ! Comme sur le disque américain. On ne pourra pourtant pas mettre ceci sur le compte du changement d'éditeur puisque, à l'époque, Disney avait bien obtenu les droits de ces bonus, mais surtout parce que The Rock (toujours de Michael Bay) a également bénéficié de bonus spéciaux chez Criterion qui se sont retrouvés sur les DVD et Blu-Ray français du film. Aucune excuse, donc...
