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Il aurait été présomptueux d'attendre une qualité d'image exceptionnelle
compte tenu de l'âge du film (23 ans, déjà) et des différents masters dont il a
bénéficié à ce jour. En outre, le film de Lester n'a toujours été qu'une série
B bien emballée, mais une série B quand même dont les moyens n'ont jamais été
qu'à la simple hauteur de ses ambitions. La copie d'origine n'est pas exempte
de défauts (d'autant plus que celle livrée ici ne correspond pas à la récente
édition spéciale zone 1) et trahit un léger grain cinéma ainsi que quelques
imperfections décelables ça et là. Pourtant, il faut bien reconnaître que si
l'on veut découvrir ou redécouvrir Commando dans des conditions dignes
de ce nom, c'est bien en Blu-Ray qu'il faut le faire. D'une part,
parce que le confort de compression du VC1 empêche le numérique de se heurter
aux limites sus cités (pas de pixels disgracieux, même là où ça fourmille) mais
aussi parce que, dans ses plans les plus soignés, le film affiche une
définition des plus honorables. En tout cas, pour ceux que ça amuse, on pourra
pleinement profiter des gros plans poussifs sur les muscles d'Arnold
Schwarzenegger où aucune goutte de sueur ne nous sera cachée...
En attendant une éventuelle véritable remasterisation, probablement la
meilleure image du film à ce jour.
On continue ici dans le rafistolage un peu complexe des films d'action des
années 80 qui essaient de se mettre au goût du jour sur un plan sonore. Même si
on lui reconnaît quelques bruits sourds, Commando gagne nos faveurs sans
virer au multicanal poussif et aère prioritairement son stéréo d'origine,
malgré quelques coups de feu bien placés lors des fusillades. Des pistes 5.1
qui donnent la priorité à l'univers frontal, mais quel univers : la musique de
James Horner explose littéralement et prédomine joyeusement pendant la quasi
intégralité du film dès lors que la première note, lourde en basse, retentit
comme un coup de tonnerre. Un vrai bonheur pour les cinéphiles qui ont grandi
avec la VHS et qui ne soupçonnaient pas une telle puissance dans la bande son.
Bien évidemment, la piste DTS HD Master Audio anglaise offre un sacré coup
de jeune au film, mais les amateurs de la version française (purement géniale)
ne sont pas en reste puisque cette VF proposée en DTS n'a presque pas à rougir
face à son homologue anglaise. En outre, c'est encore la musique qui s'impose
avec la même furie et qui ne nous prive pas d'un vrai défilé de taglines toutes
plus cultes les unes que les autres. Du bonheur sur galette...
Déception ! Oui, le film se suffit largement à lui-même, mais on se demande encore pourquoi l'éditeur s'est contenté de nous offrir le contenu faiblard des toutes premières éditions DVD du film, alors qu'un director's cut existe depuis quelques mois désormais, avec quelques suppléments et un commentaire audio du réalisateur. Chose dont il faudra malheureusement se passer pour ne découvrir qu'une poignée de bandes annonces de l'éditeur, dont celle du film.
