FilmsActu.com
Paf ! La claque. Non pas que Disney nous ait habitué à des titres à l'image défaillante, mais on ne peut ici que se rendre à l'évidence : la copie de L'Etrange Noel de Mr Jack qui nous est proposée (la même que celle utilisée pour le transfert du film en 3D) est tout bonnement parfaite. Une image qui peut concourir sans mal au titre de plus beau master du moment et nous place en admiration pendant l'intégralité du film. Comme l'indique très justement Tim Burton lui-même dans la courte introduction, la haute définition permet de redécouvrir le film comme nous aurions difficilement pu l'imaginer (chez soi en tout cas) et plus particulièrement d'apprécier le soin du détail minutieux apporté par les artistes ayant créés tous les éléments visibles à l'écran. Ces jouets, ces poupées, sont là, devant nous et prennent vie comme si elles s'apprêtaient à surgir dans notre salon. On comprend ainsi mieux la volonté de Disney de décliner l'œuvre en 3D puisque la sensation de relief était déjà bel et bien palpable. En tout cas le spectacle est splendide, délivrant une image complète, riche de milles trouvailles et appuyé par un magnifique travail colorimétrique. Le plus probant là dedans, c'est assurément la gestion des noirs qui s'impose d'elle-même dès les premières secondes. En bref achetez-le... Vous en serez fier, votre lecteur Blu-Ray aussi !
Re-"Paf la claque" ? Oh non alors ça suffit... Pourtant les choses n'ont pas été faites à moitié et là encore, le film se paye un mixage tout bonnement hallucinant. Repensé pour sa récente exploitation salles et soutenu par le présent Blu-Ray, L'Etrange Noel de Mr Jack s'offre un beau, un gros, un énorme Dolby Digital True HD 7.1 (pour la version originale uniquement) renouvelant totalement l'expérience. Rarement une orchestration musicale n'aura bénéficié d'une telle ampleur sur un film regardé à la maison et la partition de Danny Elfman prend vie, détachant un à un ses instruments qui virevoltent à une guise fantomatique ça et là jusqu'à en devenir palpable. Ca commence très fort et le générique d'introduction nous met immédiatement dans le bain avec un jeu d'effets particulièrement saisissants qui transforme votre canapé en un chariot de train fantôme. Surrounds, canaux avant et basses sont à la fête pour une immersion complète.
Un vrai panard que tente de restituer honnêtement une autre piste anglaise Dolby Digital 5.1, bien que pas nécessairement utile face à son homologue. Des pistes françaises sont aussi là (DD 5.1 et DTS), énergiques, pleines de vie, virevoltantes, mais qui ne font pourtant pas le poids face au déferlement du True HD 7.1 qu'on retient comme une sensation à la limite du viscéral. Non, la VF ne fait "que" ce qu'on peut attendre d'un film aussi vivant. Ce qui en soit est déjà pas mal et même très bien, mais qui dévoile soudainement le fossé entre ce mixage "d'origine" et le nouveau.
Plein de nouvelles choses à se mettre sous la dent dans cette édition (également proposés sur le double DVD collector, si l'on excepte l'introduction spéciale Blu-Ray de 18 secondes). A commencer par une nouvelle piste de Commentaire audio, tranchant essentiellement avec celle de l'édition précédent par ses prestigieux prétendants : on sera ravi de voir que Tim Burton, le réalisateur Henry Sellick et le compositeur Danny Elfman sont de la partie. On le sera un peu moins en constatant qu'ils n'ont pas été enregistré ensembles. Certes, l'information demeure la même que s'ils avaient été derrière le même micro mais il manque assurément ce sentiment de retrouvailles et collégialité qui épice souvent l'exercice. Ne reste plus que les révélations complètes, détaillées et qui retracent cette fascinante aventure depuis qu'elle a intimement germé dans l'esprit fou de Burton jusqu'au culte qui lui est voué aujourd'hui.
L'autre nouveauté est la section Que vois-je ? se focalisant sur l'attraction DisneyLand de la maison hantée, customisée à chaque période de Noël aux couleurs de l'univers de Mr Jack. Tout ou presque y est modifié (mannequins, musique, décors, accessoires) permettant aux visiteurs de redécouvrir cette visite guidée sous un angle nouveau. Nous avons donc une première vidéo La visite guidée (7min14), un brin raccourcie par rapport à la réalité, mais qui permet de suivre cette visite presque comme si nous y étions. Notons que la bande son est en Dolby Digital et que les effets de train fantôme fusent ça et là autour de nous. Cette vidéo bénéficie également d'une fonction pop up délivrant des informations sur ce qui se déroule à l'écran. L'attraction bénéficie également de son propre Making of (37min25) où techniciens et responsables artistiques dévoilent pièce par pièce les modifications effectuées.
Pour en savoir plus sur les origines du projet, Tim Burton nous propose une lecture de son Poème original (11min) par monsieur Christopher Lee en personne (un habitué de l'univers Burton, maintenant). Le tout sur une galerie de dessins, animés pour l'occasion. On y notera l'extrême fidélité du montage final, très proche des inspirations premières de l'auteur. Enfin, le dernier des bonus "inédits" est une version partiellement remontée de Frankenweenie (30min), court-métrage déjà présenté sur l'ancienne édition mais dans un montage différent, accompagné d'une introduction de Tim Burton qui y présente quelques dessins de production du prochain long métrage d'animation qui s'en inspire.
Le reste des suppléments est identique à ceux que proposait déjà la précédente édition spéciale DVD, à commencer par un Making of (25min) dont la courte durée face à ce que proposent les mastodontes interactifs actuels ne perd pourtant rien de son intérêt. Tous les départements du film y sont couverts (musique, story-board, les marionnettes, l'animation, etc) via des durées pas forcément longue, mais qui en font une featurette très informative. Les scènes rallongées se présentent de deux façons. Les story-boards abandonnés (2min54) évoquant des séquences abandonnées car jugée trop complexes techniquement dont surtout une dévoilant que Oogie Boogie n'est en réalité autre que le Dr Finkelstein dans un costume. Il faudra également compter sur Les animations abandonnées (5min03) dévoilant, entre autres, une discrète apparition de Tim Burton lui-même dans le film... enfin, ce qu'il en reste.
Une grosse section se dévoile ensuite dans le sous-menu Les différents mondes de L'étrange Noel de Mr Jack. Nous permettant d'observer, tour à tour, Halloween Town, Christmas Town et le monde réel, chaque bonus propose pour chaque personnage des visuels, dessins préparatoires et autres vidéos test d'animation. On y découvrira entre autres que Zéro, le chien fantôme de Jack, aura bénéficié d'un effet de transparence avec une vieille méthode de reflet à travers une vitre. On notera également la présence d'un comparatif du film au story-board (3min46).
Enfin, outre les traditionnelles bandes annonces et galeries d'affiches, l'autre court-métrage de Tim Burton, Vincent (5min54), film d'animation image par image simili autobiographique racontant l'histoire d'un petit garçon revivant les œuvres de Vincent Price. Le comédien prêta d'ailleurs sa voix à la narration pour l'occasion.
