Un film édité chez Metropolitan est un film qui a de la chance ! Particulièrement soigné sur le plan esthétique, Jusqu'en enfer trouve ici une jolie occasion de se sublimer, aidé par une haute définition du plus bel effet. Typiquement le genre de film auquel le support Blu-Ray rend un grand service, jouant habilement avec une palette de couleurs et de contrastes dégradés d'une grande finesse, idéal pour soutenir l'atmosphère glauque du film. Les défauts sont quasi inexistants, et ce ne sont pas quelques sous expositions qui gêneront le visionnage très avantageux de ce divertissement à la maison.
Ci-dessous, nos captures HD à agrandir d'un clic :
Attention : c'est la foire ! C'est même plus que cela. Si Jusqu'en enfer s'évertue à faire perpétuellement la fête, le travail effectué sur la bande son ne fait que décupler cette sensation qui frise ainsi le spectaculaire. Sur cette incroyable démonstration de papillonnage multicanal, rares sont les séquences calmes. Tout est absolument prétexte à déchaîner les foudres sur l'ensemble des cinq enceintes et les pistes DTS HD Master audio (anglaise et française) se démènent avec une rare furie. Les exemples sont bien évidemment légion, mais le plus probant sera la scène du spiritisme, où les tours de table font déplacer les voix des acteurs d'un canal à l'autre (avant, arrière, tout y passe) en fonction de leur place dans le cadre, où la tapisserie se froisse tout autour de vous en faisant un tour complet de la pièce et où les éclairs, portes qui grincent et autres joyeusetés, s'assurent de la bonne santé de votre home cinéma. Du très lourd !
Côté bonus, ça pèche un peu plus et Sam Raimi nous a habitués à des interactivités un peu plus riches. En l'occurrence, cette édition réutilise le seul bonus proposé sur le disque américain édité chez Universal. Soit un petit Journal de Bord (35 min) qui semble parfaitement prédisposé à nous dévoiler de nombreuses choses, dans un ton super décontracté d'ailleurs (Justin Long, qui nous introduit le bazar en totale improvisation) mais franchement trop restreint sur la durée, chaque sujet enchaînant illico sur le suivant au moment où il commençait à devenir passionnant. On aurait aimé, par exemple, en savoir bien plus sur la comédienne hyper sympa qui interprète la vieille tzigane, et qui semble s'être bien éclatée sur le tournage... Peut-être dans une prochaine réédition collector.