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C'est un quasi-sans faute que nous propose Warner ici en se reposant sur un titre parfaitement adéquat à la technologie Blu-Ray. Le Choc des titans possède tous les atouts pour resplendir en Haute Définition et c'est le cas. Outre une direction artistique éparse (on passe du péplum au film d'horreur gothique), décors et monstres en tous genres assurent un spectacle visuel qui s'en tire ici avec les honneurs, en plus de mettre en valeur des effets visuels qui sonnaient un peu moins justes en salles. Avec sa photographie passant par toutes les températures et un aspect délibérément argentique privilégiant une texture cinéma plutôt qu'un lissage extrême, le film y gagne une certaines douceurs pour les yeux. Chose avec laquelle l'encodage s'en tire admirablement bien puisqu'il parvient à surmonter de nombreuses embuches, plus particulièrement lors de la traversée du Styx et son atmosphère brumeuse qui est généralement un énorme casse-tête pour le transfert numérique. Rien à déplorer, et c'est tant mieux !
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C'est en regardant un film comme Le Choc des Titans que l'on constate à quel point Warner a bien fait de franchir le cap du DTS HD Master Audio, ici en 5.1. Grand spectacle rempli de créatures en tout genre qui cassent tout sur leur passage, le film de Louis Leterrier n'est bien évidemment pas avare en démonstrations et s'illustre très régulièrement de façon massive. Appuyées par un caisson de basses qui tambourine de façon rigoureuse, ce sont bien évidemment les scènes d'action qui retiennent le plus notre attention, comme l'attaque des scorpions géant, dont le dard virevolte ça et là, mais surtout l'affrontement contre la gorgone. En effet, pour entretenir l'atmosphère, le réalisateur s'est amusé à retarder au maximum l'arrivée du personnage tout en se sentant encerclé par cette dernière, ricanant aux quatre coins de votre pièce. L'effet est plutôt saisissant. Comme toujours, les amateurs de VF devront revoir leur satisfaction à la baisse puisque l'on n'y retrouve qu'un Dolby Digital 5.1 qui se dépatouille comme il peut, mais ne prêtant jamais à comparaison avec son homologue HD.
Si, sur le papier, la liste des suppléments n'a pas l'air plus enthousiasmante que cela, l'éditeur s'est pourtant ici surpassé. En effet, avec son Mode Interactivité avancée WB, qui doit être le nouveau nom du Maximum Expérience Movie Mode utilisé par l'éditeur sur Watchmen et Terminator Renaissance (aux États-Unis), Warner propose probablement l'un des meilleurs concepts de suppléments à même le film proposé à ce jour sur Blu-Ray. Rien que ça ! En effet, en activant cette fonction, le film démarre et très rapidement se réduit dans une fenêtre pour laisser place à une espèce de déferlement énergique de vidéos, se tournant les unes autour des autres sur un fond de ciel étoilé et qui annoncent un bonus haut en couleur. A mi-chemin entre le commentaire audio et le making of, on a ainsi droit un décorticage complet du film tout le long de sa durée (soit 1h48) où la moindre séquence s'ouvre sur de multiples modules, photos, dessins et interviews qui prennent une place plus ou moins importante à l'écran. Le film se met même parfois en pause pour analyser un élément furtif (le soldat déchiré en deux, par exemple) ou laisse même place à un second écran permettant de comparer certains plans avant et après l'utilisation des effets visuels. Chose rare sur ce genre de bonus, l'exercice est utilisé sur l'intégralité du film sans temps mort, là où la plupart des pictures et pictures n'apparaissent qu'épisodiquement. Le plus beau dans tout ça, c'est que non content d'avoir de la gueule dans sa présentation (tape à l'œil, mais ce n'est pas grave), l'ensemble se laisse suivre sans que l'on ait besoin de toucher à quoi que ce soit. On appuie sur lecture et roulez jeunesse...
Forcément, le reste fait comparativement un peu pale figure mais on apprécie néanmoins la démarche de l'éditeur de proposer les Focus Point (35min02) dans une section séparée alors qu'ils sont également disponibles lors du Mode Interactivité Avancé, mais avec l'inconvénient d'interrompre la lecture principale. Par conséquent, cette série de petits modules ne se montre pas totalement désagréable à suivre même si elle n'apporte que trop peu d'eau au moulin et encore un peu trop orientée featurette commerciale. A cela s'ajoute une vidéo assez amusante, Sam Worthington : un héros intemporel (7min56) qui se focalise sur les prouesses physiques presque démesurées du comédien pour le tournage du film. Pour ceux qui aiment voir les gens se cogner.
Notons enfin la présence d'une Fin alternative (5min23) durant laquelle Persée va directement sur l'Olympe pour régler ses comptes avec les dieux ainsi qu'une longue série de Scènes coupées (18min10)plutôt bavardes (et ressassant surtout ce que le reste du film explique déjà) mais qui avaient le mérite d'offrir une présence plus digne aux Dieux. Notons que la bande annonce très sympa du film ne figure pas parmi les suppléments.
