Léon en Blu-Ray, c'est bien, mais nous ne sommes néanmoins pas encore dans la démo absolue tant fantasmée. Vraiment loin d'être ratée, mais encore un brin imparfaite, la copie du film de Luc Besson souffre encore de quelques menus défauts de pellicule. Chose avec laquelle l'encodage fait ce qu'il peut, mais qui se voit parfois dans les séquences sous-exposées (la première attaque, une fois le store métallique abaissé, par exemple) où la gestion des noirs parait parfois hasardeuse. Mais qu'on se rassure, dans sa globalité, le master proposé ici permet de redécouvrir le film de Luc Besson dans des conditions idylliques et de se surprendre à constater que ce garçon avait effectivement un vrai talent dans sa mise en images. Probablement le meilleur moyen de redécouvrir le film chez soi.
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Alors là, on est en face d'un sacré mic-mac sonore, avec néanmoins une satisfaction de taille : contrairement au Grand Bleu dont l'éditeur ne nous avait gratifié qu'en VF, on retrouve ici la version doublée ET la version originale. Ca a l'air de rien comme ça, mais on était un peu en droit de s'inquiéter. Donc, pour faire court, au lancement du disque, nous avons le choix entre la version cinéma et la version longue. En choisissant la version cinéma, la VO est disponible en DTS HD High Résolution 5.1, mais la VF en DTS HD Master audio 5.0 (sans le canal des graves, donc). Mais en choisissant la version longue, on n'y retrouve que la VO en DTS HD Master Audio, aussi en 5.0 ! Une absence de basses qui se fait lourdement ressentir si l'on jongle avec la VO de la version courte tant le film n'est pas avare dans ce domaine, entre les explosions de l'affrontement final et les percutions d'Eric Serra. Mais le Master Audio gagne en ampleur (encore plus perceptible sans ces basses, justement) avec un encodage bénéficiant d'un débit un peu plus élevé d'un méga à un méga et demi à la seconde. Quoiqu'il en soit, il faudra faire un choix et regarder le film en VO, mais suivant la version, il ne livrera pas la même expérience d'écoute... Ceci dit, n'importe quel ampli récent permet de bidouiller un mode d'écoute allant chercher des infrabasses là où il peut, du type Pro-Logic 2 ou DTS Neo. Il suffira de faire joujou avec la télécommande. Pour le reste, le spectacle est assuré, toujours plus en évidence dans les scènes de fusillades, avec une utilisation très active des cinq canaux.
Si l'on ne considère pas la présence de la version longue comme un bonus à part entière, cette édition de Léon est une monumentale déception en termes d'interactivité puisque l'on n'y retrouve absolument rien, excepté deux bandes-annonces. La faute à un conflit entre Luc Besson et Gaumont. Gaumont ayant refusé de lui revendre ses films qu'il voulait redistribuer sous la coupe d'EuropaCorp, le réalisateur aurait gardé pour lui tout ce qui aurait pu servir de bonus. Rien de rien, donc...