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Il n'y avait tout simplement rien à jeter dans le master proposé sur la ''précédente'' édition (8 ans, quand même), si ce n'est 2 ou 3 ridicules petites chtouilles de pellicule légèrement visibles. La copie Blu-Ray se montre fidèle en tout point au plaisir ressenti à l'époque et apprivoise le format haute définition avec une véritable maestria. Comme fraichement sorti du laboratoire, le film impose une netteté tout simplement incroyable avec laquelle le réalisateur semble avoir joué, au-delà d'une simple réalisation formelle. Les survols en hélicoptère de zones montagneuses fourmillent de détails (comme le reste des séquences en extérieur) pour suggérer une véritable immersion palpable appuyée par la nouvelle génération de technologie home cinéma. Plus l'écran est grand, plus le plaisir suit. Ici, c'est une évidence !
Nos captures ci-dessous sont consultables en haute résolution d'un simple clic :
On tient un peu le même discours que précédemment. En DVD c'était déjà très fort, ici ça explose purement et simplement ! Il aura fallu un film de genre français pour tenir l'une des plus belles bandes son du format, imposée par un mixage absolument fou furieux. On transcende ici littéralement le déjà exceptionnel DTS plein débit de l'édition standard puisque l'on écope d'un DTS HD Master Audio qui ne fait part d'aucune retenue. Une vraie bande démo qui permet de vérifier l'état de votre installation sonore. Balance des avant, restitution des voix, surrounds, basses... tout est exploité plus que de raison et offre parfois même des effets qui semblent presque gratuits. On pense à un gros survol d'hélicoptère d'avant vers l'arrière... sans hélicoptère à l'écran. Aucun répit, donc, pour un mixage pas avare une seule seconde et qui offre une nouvelle notion du spectacle. Qu'il s'agisse de la scène de combat (avec des effets de jeux vidéo qui se baladent sur les surrounds), de la poursuite en voiture comme de l'avalanche finale, on en a pour notre argent. Enfin, comme sur le DVD, le Blu-Ray propose la bande originale du film sur une piste isolée en DTS HD High Resolution (contre du Dolby Digital 5.1 sur le DVD)
Il n'y a aucune nouveauté sur ce Blu-Ray, mais on retrouve avec bonheur l'excellent contenu déjà proposé sur le DVD collector. Une visite dans la conception du film aussi fascinante que sincère, où le réalisateur s'explique sur certaines lacunes de son film. On commence avec le Commentaire audio d'époque qui réunit Matthieu Kassovitz, Vincent Cassel et Jean Reno. C'était probablement l'un des meilleurs exercices du genre à l'époque et ça l'est toujours aujourd'hui. A la fois drôles, informatifs et ayant vraiment la tête sur les épaules sur l'importance mais aussi les difficultés de porter un tel genre dans le cinéma français, les trois intervenants nous livrent une fascinante leçon de cinéma improvisée. L'un des rares commentaires que l'on peut prendre plaisir à réécouter... Une franchise de ton que l'on retrouve dans l'excellent segment Enquête (52min13) qui essaie de reposer les cartes du film à plat pour comprendre pourquoi ce dernier est parfois incompréhensible dans ses explications. Les avis divergent, se contredisent parfois, mais les principaux intervenants (acteurs, réalisateur, producteur, monteuse ainsi que Jean-Christophe Grangé, auteur du roman) font parler leur propre bon sens. Vincent Cassel ouvre indirectement la question à retenir du documentaire comme du film lui-même : mieux vaut-il être clair et chiant ou parfois perdu et énergique ?
Le segment Autopsie s'intéresse au tournage du film en lui-même et se compose de différents modules thématiques qui, dans leur ensemble, composent un making of général. Le plus important et le premier d'entre eux se nomme La scène au scalpel (26min41) et utilise la conception de la première scène d'autopsie du film comme parabole à sa conception globale. On y parle d'adaptation à l'écran, d'écriture, de story-board, de tournage technique, de montage, de mixage et de conception musicale. Tout ceci pour une seule ''petite'' séquence. Sans être répétitif, Naissance d'un cadavre (9min17) reste un peu dans le même climax et laisse surtout la parole au concepteur des effets spéciaux prothétiques, qui commentent ici des photos de travail et des extraits du film. Plus "rentre dedans", Tournage Musclé (7min36) est une petite vidéo du tournage de la scène de combat où Vincent Cassel affronte Nicky Naude. Cash, sans chichi, on y découvre finalement quelque chose de très simple, rendu spectaculaire à l'écran. Notons que le bonus est accompagné, au choix, par un commentaire audio des deux comédiens ainsi que d'un petit bonus caché de 2min33 (en jouant avec les flèches, on peut faire apparaitre l'icône d'une caméra pour y avoir accès) montrant ces derniers en plein entrainement.
Tournage de nuit (9min16) s'intéresse à la poursuite en voiture, dont on comprendra qu'elle est beaucoup moins riche que ce qu'avait souhaité le réalisateur en amont. Une fois encore, c'est un vrai discours de passionné qui justifie sa présence dans le film parce que c'est aussi un peu ce que le spectateur attend de voir. Galère technique et cascades sont au programme de ce module. Tournage en altitude (10min42) se focalise sur les séquences en haute montagne avec, là encore, les nombreuses difficultés techniques et météorologiques que cela implique. On y évoque en tout cas un incident qui aurait pu couter la vie aux comédiens pour cause de mauvais réglage (et qui pour le coup, casse un peu l'ambiance). Enfin, pour rester dans le milieu de la neige, Les rivières blanches (15min55) est un documentaire réalisé par l'équipe de Mikos image, les concepteurs des effets visuels du film qui nous livrent une analyse complète (et parfois presque trop technique) de la façon dont l'avalanche a été recréée. Des effets qui tiennent encore la route aujourd'hui.
Enfin, l'interactivité se conclue par un dernier chapitre, In Memoriam, qui propose les story-boards de plusieurs scènes, la bande annonce du film ainsi qu'un dernier module vidéo Archives du chef décorateur (13min08), commenté par Thierry Arbogast.
A noter également dans les bonus que le Blu-Ray propose la musique du film isolée sur une piste, présentée en DTS HD High Resolution, comme précisé dans la critique sonore plus haut.
