Entre ce film et L'Instinct de mort, tout le monde est logé à la même enseigne ! Universal n'a pas pour habitude de proposer des mauvaises copies en Haute Définition, mais Mesrine fait assurément partie de ces disques qui s'imposent comme d'incontestables démos, faisant largement honneur au soin esthétique dont le film a bénéficié. Pour sûr, si l'on reproche souvent aux films français d'avoir parfois une texture ''pauvre'', le directeur photo Robert Gantz (qui officie également sur la série Les Experts) a su insuffler un cachet hollywoodien à celui de Jean-François Richet. Le résultat est beau et trouve tout son sens en HD. Pour profiter de tout ceci évidemment, mais également d'une mise en scène léchée, mettant régulièrement en valeur les grands espaces histoire de nous rappeler qu'on est quand même au cinéma. Pour le reste, définition, piqué, colorimétrie et contraste sont restitués à la perfection par un encodage numérique sans faille.
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A l'instar de l'image, le mixage des deux films fait dans le démonstratif, certes, mais dans le démonstratif on ne peut plus efficace ! Une véritable dynamique dépassant parfois la puissance espérée, appuyée par un DTS HD Master Audio super costaud. Pour se rendre à l'évidence, il faut évidemment aller fureter du côté des scènes d'actions où le spectacle défouraille sans retenue et sauvagement, entretenue par une BO - là encore hollywoodienne - qui fait toute la différence.
Le traitement des bonus est à l'image des films : il n'est pas essentiel de tout avoir pour s'immerger dans le secret de fabrication, mais les deux disques se complètent habilement si l'on tient à vraiment tout savoir. Ainsi, le Making of (44min51) de cette seconde partie suit le même cheminement que celui de la première, en suivant chronologiquement les scènes du film et en utilisant chaque personnage clé comme une thématique à part entière. On préferera ce documentaire au premier, plus énergique, s'intéressant à un tournage plus technique (plus de scènes d'action, entre autres) même si l'on reste dans la configuration d'une longue featurette. A cela viennent se greffer quelques Archives de l'INA (6min50) revenant entre autres sur son braquage à Deauville et son exécution à Clignancourt, quelques Entretiens des acteurs (8min50) assez inutiles puisqu'ils se répètent avec le making of, ainsi que la fameuse fonction U-Control similaire à celle du premier film, composée de photos, de croquis et des extraits d'un documentaire sur la vie de Mesrine.
Et le documentaire en question, il est là ! Fragments d'un mythe (1h30) est une enquête très récente, produit pat par La Petite Reine et qui semble un peu avoir servi de carnet de note pour les films (même s'il a été fait au même moment) qui retrace le parcours de Jacques Mesrine en suivant pas à pas son autobiographie, L'Instinct de Mort, et en allant recueillir différents témoignages de ceux qui l'on côtoyé de près ou de loin. Sincère, trouble, parfois cocasse, parfois triste, ce petit film évite en tout cas la démarche ''fait divers'' putassière telle que ce genre de personnage peut parfois susciter, en essayant d'être au plus près de dernier. Un vrai complément intéressant, qui a en plus le mérite de ne pas être lassant, alors qu'il raconte pourtant une histoire que tout le monde connaît par cœur...