Un petit film indépendant qui fait le maximum. Malgré la maigreur de son budget et le parti pris (très malin) d'offrir à Moon une texture de cinéma de science-fiction old school, le film de Duncan Jones transpire une vraie fraicheur esthétique que peuvent jalouser pas mal de productions mainstream du même type. La force du disque est d'offrir une belle restitution monochrome propre aux bases du genre, à savoir un blanc cassé qui contraste élégamment avec le noir abyssal de l'espace, en passant par le grisâtre poussiéreux du sol lunaire où se déroule l'intégralité du film. Si le disque dispose d'une définition de bonne tenue, on notera que cette dernière se montre un poil moins soignée que celle du disque américain proposé par Sony, puisque l'on peut y déceler à quelques occasions quelques traces d'encodage. La raison s'explique par le disque lui-même puisque France Televisions Distribution nous propose ici un BR 25 là où Sony nous disposait d'un BR 50. Notons que sur les 21,7 gigo dont dispose le disque, 19,7 sont consacré à cette seule image...
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Une atmosphère toute aussi entretenue par un mixage particulièrement habile dans sa restitution de la solitude pesante. Là encore, toute la finesse et la richesse d'une compression comme celle d'un DTS HD Master audio 5.1 permet d'obtenir un équilibre très clair entre le ''silence'' des médiums à l'intérieur de la base, d'une grande clarté, et la bande originale, avec ses graves enveloppantes. Ca ne virevolte pas particulièrement avec la furie d'un blockbuster mais l'utilisation des multiples canaux est au rendez-vous, discrète certes, mais habilement existante. Notons que la VF, également en DTS HD semble mixée un ton en dessous de la VO puisque ses aigus sont moins démarqué. Chose plutôt subtile, mais évidente lorsque l'on jongle d'une piste à l'autre...
Mauvaise nouvelle : l'interactivité ne se limite qu'au petit making of (16min) déjà disponible sur le disque américain qui n'a bien évidemment pas le temps de s'étendre longuement, mais ne tombe pas pour autant dans le commercial crétin et couvre la plupart des étapes créatrices. Néanmoins, ceci est maigre. D'autant plus maigre que là encore, le disque import disposait de nombreux suppléments comme deux commentaires audio, un module sur les effets visuels, des séances de questions et réponses et surtout d'un moyen métrage du réalisateur...