Nikita souffre un peu des mêmes symptômes que Léon, à savoir un master assez perfectible dans ses zones d'ombres et sous-exposé, qu'une meilleure gestion des noirs aurait amélioré (même si c'est tout à l'honneur de l'éditeur de ne pas avoir triché numériquement pour offrir une image plus lisse), mais très convaincant lorsqu'il s'agit de fournir des détails à foison. Là encore, on ne pourra que saluer l'inspiration qu'avait jadis Luc Besson et la haute définition permet assurément de mieux en profiter avec une certaine finesse. Sans doute même plus que Léon, le critère d'ancienneté étant à prendre en compte. Si tout nous nous saute aux yeux plus que de raison (sur un grand écran, les courbes du grand angle paraissent énormes), on en profite plus particulièrement dans certains décors joliment fournis (le grand restaurant, Venise) sans qu'aucun bug de compression ne se fasse ressentir...
Comme d'habitude, vous pouvez agrandir nos captures HD d'un simple clic :
Un tout petit peu moins folichonne, la piste DTS HD Master Audio 5.0 (donc sans les basses) brille par une véritable timidité. Le mix d'origine étant Stéréo, la diffusion sur les cinq canaux ne se montre pas particulièrement démonstrative et s'évertue à donner vie à la scène frontale sans véritable jeu de balance, excepté sur la partition d'Eric Serra. Même la fusillade dans la cuisine ne bénéficie d'aucune véritable ampleur sonore. Chose un peu dommage quand on sait que MGM avait offert au film de Luc Besson un mix 5.1 franchement énergique sur le DVD américain de 2001, réutilisé sur le récent Blu-Ray Zone A. On pourra toujours éventuellement vous offrir le même conseil que pour Léon, faire exceptionnellement joujou avec les programmes de votre ampli et en trouver un qui restituera un canal de grave sans dénaturer ce mixage français...
Pour les mêmes motifs que tous les autres films de Luc Besson distribués par Gaumont (voir notre test de Léon), les bonus de Nikita font franchement pâle figure. A savoir la bande-annonce et La remise du César de la meilleure actrice 1991 (4min27) extirpé des archives de l'INA, où la comédienne manque de marcher sur les pieds de Ridley Scott en se levant de son siège. Là encore, on regrette amèrement la pauvreté de l'interactivité. Au pire, on aurait pu récupérer les bonus américains réalisés pour l'édition évoqués plus haut (environ 25 minutes d'interviews, en anglais) et au mieux en refaire exceptionnellement pour ce Blu-Ray. La sensation de manque est évidente...