FilmsActu.com
Blockbuster d'action estival oblige, Salt a tout du gros spectacle à l'américaine esthétisé et c'est tout naturellement que son visionnage sur Blu-Ray s'impose pour en prendre plein les yeux. Qu'il s'agisse de contempler les formes avantageuses d'Angelina Jolie, ses épatantes prouesses physiques ou n'importe quelle pyrotechnie de service, Sony met à notre disposition un disque de belle tenue répondant aux attentes du home-cinéphile averti. La copie proposée ici est tout simplement impeccable, respecte les traits immaculés de ce produit calibré et fait le nécessaire pour la qualité de l'image ne trahisse aucun artefact quelconque. C'est net, c'est beau, c'est sans bavure et ça gère l'ensemble des teintes avec un naturel qui en fait le produit passe-partout idéal. Un Blu-Ray carré et droit dans ses baskets, comme le film !
Retrouvez nos captures Blu-Ray en Full HD (1080p) :
Le spectacle n'aurait été complet si l'éditeur n'avait pas mis la gomme sur l'expérience auditive. Comme on pouvait s'y attendre, les décibels nerveux sont de rigueur ici et tout est mis en place pour faire du visionnage du film à la maison un moment qui n'a rien à envier à une bonne salle de cinéma. Qu'il s'agisse de la VO comme de la VF, le DTS HD Master Audio 5.1 est roi et use de tous ses atouts pour rappeler constamment sa présence. Tous les canaux sont en activité perpétuelle, avec une nette décontraction de la part du caisson de basse, afin de mieux servir le brouhaha des véhicules et des fusillades. Certes, le mixage n'accuse pas d'une vraie inventivité (c'est surtout beaucoup de bruit pour le bruit) mais tout ce que l'on peut attendre de Salt sur ce terrain est largement comblé.
Il y a beaucoup de choses sur le Blu-Ray de Salt, à commencer par la possibilité de regarder le film dans trois montages différents. Il y a d'abord la version que nous avons découvert en salles (1h40), une version longue (1h41) et surtout un director's cut (1h44) qui permet de nous proposer deux fins alternatives pour l'occasion. On ne sait pas si Sony a inversé les nominations mais, si la director's cut ne se limite qu'à quelques rajouts de ci de là, avec des coupes plus longues sur les plans violents, c'est bien la version longue qui propose un film parfois radicalement différent de celui découvert en salles. Difficile d'en parler sans trahir l'intrigue du film et ses rebondissements, mais cette dernier s'absout d'une important scène d'action en milieu de film, impliquant la mort d'un personnage, pour mieux réintroduire un final totalement différent prenant place dans le milieu hospitalier. Nous ne vous en dirons pas plus, mais les fans du film y trouveront une alternative intéressante.
Philip Noyce parle beaucoup - vraiment beaucoup - dans le Commentaire audio qu'il enregistre tout seul avant d'être rejoint par quelques membres de l'équipe du film. Outre la déconstruction de Salt, le metteur en scène impose un talent d'orateur presque littéraire tant son phrasé est soigné et continue, rendant l'écoute de ses propos assez agréable à suivre. Les divers thèmes de l'espionnage inter agences, la résurgence de la guerre froide et bien évident la conception technique du film sont au cœur du propos. Ce n'est pas spécialement original, mais c'est bien abordé. On peut joindre à cela la fonction Caméra Espion qui n'est autre qu'un picture in picture. Ce dernier reste globalement basique et s'appuie sur de nombreuses interviews promo pas toujours passionnantes. Néanmoins, les segments consacrés au tournage des grosses scènes d'action méritent le coup d'œil. En fait le vrai problème de cette fonction c'est son sens malheureux de la répétition avec tout ce qui va suivre au rayon des modules vidéos confirmant que si le disque croule sous les bonus, une bonne moitié d'entre eux ne sont pas utiles.
Ainsi, L'Héroïne du film d'action par excellence (8min05), Les tenues d'Evelyn Salt (5min26) et Le maitre contemporain du thriller politique: Phillip Noyce (9min15) sont de véritables discours promo à la gloire des performances de l'équipe. Angelina Jolie fait ses propres cascades, est une comédienne caméléon incroyable, Phillip Noyce un réalisateur d'exception, etc etc... Beaucoup de flatteries pas spécialement enrichissantes pour le spectateur. Si Les vrais agents (12min33) a le mérite de sortir un peu des sentiers battus en prenant le témoignage de véritables anciens espions évoquant l'équilibre en le professionnel et la vie privée, le module est beaucoup trop court pour être développé. D'ailleurs, il n'a peut-être même pas vraiment sa place sur ce disque. Mais le module réellement digne d'intérêt demeure Fausse identité : créer une nouvelle réalité (7min14), consacré à l'élaboration des effets visuels parfois impressionnants et indécelables. A cela s'ajoutent Les secrets du tournage (29min47), un making of résumant l'ensemble des autres modules ainsi qu'une Interview radio avec Phillip Noyce (27min12) illustrée par des photos du metteur en scène.
