Les craintes concernant la qualité de l'image étaient quasi inexistantes quand on sait que des films lardés de numérique et leurs quelques prises de vues réelles sont eux-mêmes tournées en haute définition et passent en général sans problème le cap du transfert vers les disques nouvelle génération. Speed Racer en Blu-Ray, c'est la frontière de la perfection parvenant à retranscrire sans fioriture les mille et un détails qui défilent à l'écran à la seconde. Net, sec, trahissant même les jeux de focales avec l'accumulation de plans composites, l'image ne pourra jamais se voir reprocher de ne pas être propre. Aucune crainte non plus du côté de la colorimétrie, puisque le film tout entier est une vraie démo pour tester les réglages de la télé. Les bleus sont bien flashy, les rouges sont bien flashy, les verts sont bien flashy et les jaunes caca d'oie sont bien flashy aussi. Ca dégueule littéralement à l'écran (question de goût) mais sans jamais déborder. Pour être tatillon, on lui trouvera ça et là quelques plans dont les noirs sont teintés de bleu, mais pas de quoi crier au parjure.
Cliquez sur les captures Blu Ray ci-dessous pour les découvrir en haute définition :
Ah ! Là, on reconnaît bien nos amis de chez Warner qui n'en n'ont encore pas grand-chose à faire de l'évolution technique et chargent tout le monde, sans exception (VO, doublage québécois, etc) de belles pistes Dolby Digital 5.1 au débit faiblard (pour du Blu-Ray : 640kbps !), presque similaire au DVD (qui peut atteindre le 1512 kbps). C'est chouette non ? Une démarche particulièrement crétine dont on se rend mieux compte en faisant sauvagement grimper le volume de l'ampli pour enfin y déceler une dynamique assez généreuse dans le mixage. Ca virevolte pas mal, l'univers frontal est assez grondant, les basses n'hésitent pas à tambouriner (on pense entre autres à la voiture traînant deux gros boulets derrière elle) et les surrounds surchauffent également dès lors que les bolides entrent ou sortent du cadre. On regrettera donc amèrement une telle compression, alors qu'un bon True HD aurait vivifié un peu plus les choses.
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Autant être clair : les bonus, c'est du flan Alsa ! Rien de chaud à se mettre sous la dent si l'on excepte trois featurettes minables dont la seule fonction sera de prêcher auprès du consommateur déjà convaincu (puisqu'il regarde le disque). Car-Fu cinéma (27min38) est ce qui tend encore le plus à se rapprocher d'un making of. Sauf que ça sent l'arnaque d'entrée de jeu puisque Joel Silver est le premier à la ramener, en parlant du dessin animé original comme s'il en était fan. Mouais... S'ensuit une apologie du tout numérique où les responsables (le mot est bien employé) des effets spéciaux dévoilent 2-3 plans pas finis pour faire illusion et où l'on apprend que la plupart des décors ne sont que des photos prises en décors (réel) dans une super haute définition qu'ils peuvent tordre dans tous les sens. Entre ça et des mots salis comme "Avant-gardisme" en parlant des Frères/sœurs/"accros au bondage" Wachowski employé par des gens pourtant aussi respectables que John Goodman, on fuit rapidement le truc.
Le Blu-Ray permet de télécharger de nouveaux bonus. On aurait aussi la possibilité de les effacer puisque qu'on écope ensuite de l'insupportable Spritle dans la compétition (14min34) mettant en vedette l'insupportable gamin, en pleine conversation avec l'insupportable Joel Silver. En somme, un insupportable bonus qui se contente finalement de répéter tout ce qui a été dit dans le bonus précédent, mais du point de vue du marmot qui s'amuse à visiter les différents départements du film. Pour boucler la boucle Les Voitures et circuits de Speed Racer (15min43) permet de passer en revue... les voitures et les circuits de Speed Racer ! Oui ma petite dame. Ca, c'est pour ceux qui on envie d'avoir une fiche détaillée de chaque bolide.
Un deuxième disque propose enfin un jeu vidéo intéractif ainsi que la copie digitale du film. Ca c'est pour ceux qui préfèrent regarder le film sur un Ipod plutôt que sur leur grand écran HD. Et puis... et puis c'est tout. On remballe !