A défaut d’être irréprochable, le master HD de Paul demeure néanmoins superbe et affiche des conditions de visionnage quasi-exemplaires. Tout d’abord, le cadre large et la définition pointue offre un relief vertueux des paysages californiens et du Nouveau Mexique. La très belle photo du film est signée Lawrence Sher, ayant déjà officié sur d’autres comédies du même calibre comme Date Limite et Very bad trip, dont nous retrouvons ici les mêmes partis-pris esthétiques avec de superbes couleurs chatoyantes, des contrastes solides et une clarté diurne parfois aveuglante, parfaitement restitués sur support HD. Le seul bémol provient du sensible grain ainsi qu’un léger manque de piqué sur les plans rapprochés. Mais il ne s'agit que de menus défauts car le personnage numérique de Paul se fond à merveille dans l’image sans que cet effet spécial dénote par rapport à ses véritables partenaires. Les séquences nocturnes sont également nombreuses mais la définition n’est jamais prise en défaut et offre même un lot de détails encore plus confondant que sur les scènes diurnes, ainsi que des noirs denses. Notons enfin qu’il s’agit d’un master américain qui contient quelques sous-titres anglais inamovibles quand Graeme et Clive communiquent en Klingon, la langue de Star Trek.
Commentaire audio de l’équipe du film
Uniquement disponible en version-originale sous-titrée en anglais, ce commentaire audio réunit le réalisateur Greg Mottola, les comédiens Simon Pegg, Nick Frost et Bill Hader, ainsi que la productrice Nira Park. Cette dernière n’intervient d’ailleurs en tout et pour tout que cinq grosses minutes et sert de gimmick comique à la bande qui n’a de cesse de vouloir la "réveiller". Autrement ce commentaire audio n’apporte rien de vraiment mémorable si ce n’est que tous semblent être sur la même longueur d’onde au point d’en oublier d’inclure le spectateur dans leur délire. Vous n’en saurez que très peu voire pas du tout sur la genèse du film mais en revanche vous apprendrez tout ce qu’il faut savoir sur les effets spéciaux et l’évolution du personnage de Paul, ainsi que sur les nombreuses références cinématographiques brassées dans le film. Tous semblent s’extasier devant le personnage numérique, le rire fuse mais les blagues ne dépassent pas le stade du potache standard et finalement on s’ennuie très rapidement. Tout au long de ce commentaire, Greg Mottola évoque les scènes coupées qui ne sont malheureusement pas disponible dans cette interactivité.
L’Evolution de Paul (18min05)
Tour à tour, le réalisateur Greg Mottola et l’équipe des animateurs, évoquent la création du personnage éponyme. Si le metteur en scène avoue avoir pris peur de réaliser une comédie avec un des personnages principaux évidemment non présent sur le tournage, les créateurs des effets spéciaux jubilent quant au résultat final et reviennent sur le choix de la couleur de peau, la morphologie, les expressions corporelles et du regard de l'alien. Quelques images nous montrent la performance de Seth Rogen enregistrée et montée sur les images issues du tournage afin d’aider les animateurs à créer la personnalité de Paul. A noter que vous y verrez les premiers tests d’interaction entre Paul (qui a pour le coup une conception primaire) avec Simon Pegg et Nick Frost dont le look est pour le moins étrange.
Qui diable est Adam Shadowchild ? (2min10)
Ce montage compile les extraits du film évoquant le personnage d’Adam Shadowchild interprété par Jeffrey Tambor. C’est ici l’occasion d’apprendre par cœur les titres des "chefs d’œuvres" de son auteur à savoir Skyfarm Trilogy, Flux In Uranus, Night of the Moths, The Robot's Mistress, The Jenny Starpepper Mysteries. Rigolo mais peu nécessaire.
L’interactivité du Blu Ray de Paul se clôt sur un bêtisier (10min51) plutôt marrant, un module sans intérêt regroupant les mimiques de Simon Pegg durant le tournage intitulé Les Grimaces de Simon (1min20), ainsi qu’une large galerie de photos, storyboards et d’affiches du film.