Mega-blockbuster-perforateur-anal-technique, c'est sans surprise que Sucker Punch parvient à resplendir en Blu-ray. Sous la coupe de Warner Home Vidéo, le dernier film de Zack Snyder affiche une esthétique particulièrement soignée dont les nombreux partis-pris surmontent les embuches de l'encodage pour livrer un master – et une copie – sans le moindre défaut. Jouant avec un (faux) grain cinéma comme à son habitude, le réalisateur impose à son master des contrastes parfois outranciers vouvoyant souvent la pénombre et ce travail sur l'image gagne en finesse en Haute Définition délivrant ainsi une palette de couleur parfois somptueuse. Les amateurs de textures crues, comme dans 300 ou Watchmen, se retrouveront donc en terrain conquis.
Comme à son habitude, Warner laisse de côté la version française cantonnée à un minuscule Dolby Digital et c'est pour cela que l'on se rue sur une version originale assez dévastatrice, appuyée par l'utilisation du DTS HD Master audio 5.1. Vraie démo allant parfois franchement trop loin (les surrounds sont souvent plus criards que de raison), Sucker Punch est une folie auditive qui profite de ses quatre séquences fantaisistes pour délivrer des effets en tous genres jaillissant comme d'une boite de cotillon. Explosions, gatling, armes blanches, avions, dragon, robots et autres caméras folles sont au cœur d'un spectacle franchement agressif. Notons que la version longue proposée sur le second disque ne propose pas de version française…
On s'en doutait, Warner misant désormais énormément sur cet outil, le gros élément de cette interactivité repose sur le Maximum Movie Mode. Rendant à César ce qui lui appartient, Zack Snyder était le tout premier réalisateur à s'exercer à la chose sur le Blu-Ray de Watchmen et reprend donc la visite guidée de son nouveau film avec une certaine aisance. Certes, il faut à nouveau regarder le film (en version longue) pour en profiter, mais les blancs sont très rares et très courts. Les interventions du réalisateur concernent quelques scènes clés qu'il développe, avec diverses images, dessins et extraits à l'appui. Et lorsqu'il n'interrompt pas le film, on a régulièrement droit à de petites vidéos, extraits d'interviews et story-board. Sans être une bible, on sort du film en ayant appris pas mal de choses plutôt chouettes.
Pour le reste, c'est franchement mineur. On retrouve d'abord un minuscule Making of de la bande originale (2min41) essentiellement là pour nous rappeler combien l'univers musical du film est somptueux. Ensuite, une chose dans laquelle Warner s'est spécialisé afin de donner un peu plus de poids aux univers de ses produits, 4 courts métrages animés (11min23) développant un peu plus les origines des mondes visités par Baby Doll.