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Vraisemblablement, Trainspotting ne faisait pas partie des titres prioritaires d'Universal pour resplendir en haute définition, d'autant que les masters originaux n'ont jamais été réellement transcendants. Restauré il y a une dizaine d'années pour la sortie d'un DVD Collector, le film propose donc une copie qui, à défaut d'être géniale, reste simplement convenable et n'a disposé d'aucun nouveau traitement depuis. Evidemment, le résultat demeure bien supérieur à un DVD upscallé même si l'apport HD n'est pas frappant. On appréciera quoiqu'il en soit l'encodage très souple malgré tout, empêchant la compression de se frotter à un grain pellicule parfois voyant, un piqué plutôt soigné et une restitution colorimétrique qui surmonte les jeux de textures ternes. Ce n'est pas Avatar, mais le Blu-ray fait son boulot avec ce qu'on lui donne…
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C'est tout de suite plus chouette côté son puisque comme chacun s'en souvient, Trainspotting dispose de l'une des bandes originales les plus réjouissantes à ce jour avec la présence d'artistes tels que Iggy Pop, Underworld, Lou Reed, Heaven 17, la reprise du Toxic de Blondie par Sleeper et bien d'autres encore. Des interventions musicales réjouissantes qui tirent pleinement partie du DTS HD Master Audio 5.1 de la version originale s'imposant ici comme un solide allié de cette restitution Hi-Fi. Si le mixage du film en lui-même ne croule pas sous les effets envahissants et un enveloppement absolu, la scène avant profite donc de cet atout non négligeable. Ne disposant que d'un DTS mi-débit, la version française conserve une part d'énergie mais a tendance à un peu trop s'élever dans les aigus et de manquer de relief comparativement à la VO.
Reprenant l’intégralité du contenu de la précédente édition DVD collector, l’interactivité de Trainspotting s’entame sur une piste de Commentaire audio un peu frustrante. Frustrante dans sa construction puisqu’il s’agit d’un montage d’interviews et de petits commentaires indépendants, là où on aurait préféré une intervention complète de l’équipe. Notamment de Danny Boyle qui, comme souvent, tient un discours analytique d’une très grande pertinence sur son propre film comme sur le cinéma en général, pointant du doigt des détails assez fascinant. Convaincre des parents de faire participer leur bébé dans un film de drogués, la complexité des tournages en décors réels, etc. L’autre frustration est purement technique puisque ce disque ne propose pas de sous-titres français et limite donc la compréhension. Des sous-titres anglais sont néanmoins disponibles et peuvent aider…
Arrivent ensuite une flopée d'éléments vidéo d'une richesse informative assez essentielle sur la conception du film, même si l'on regrettera qu'une partie du discours du fond consiste à "rassurer" sur le propos de fond, malgré ses images choc. Le segment le plus important, Interviews (37min38 en tout) donne tour à tour la parole Danny Boyle, son scénariste, son producteur et l'auteur du roman original. Réalisées en 2003, à l'exception de la dernière, elles délivrent une mine d'informations parfois répétitives avec le commentaire, mais celles-ci sont au moins sous-titrées français. Comme on peut l'imaginer, c'est l'intervention du réalisateur qui se démarque le plus tant ce dernier dispose d'un esprit d'analyse technique comme thématique dingue et confirme que Danny Boyle est l'un des réalisateur en activité les plus passionnant à écouter si l'on veut prendre des leçons de cinéma.
Suit ensuite Derrière l'aiguille (6min23), une fonction multi-angle où Danny Boyle commente quelques images de tournage focalisé sur quelques effets spéciaux prosthétique et le bricolage improvisé par l'équipe du film pour réaliser une séquence d'injection particulière. Là encore, Boyle parle, donc il est de bon gout de l'écouter. Il est également possible de regarder la dite vidéo indépendamment. Original dans leur concept, L'apparence du film à l'époque (4min02) et maintenant (3min13) ainsi que La bande son à l'époque (7min41) et maintenant (4min51) offrent une double lecture des aspects artistiques essentiels du film à travers des reportages d'époques et des petites rétrospectives réalisées en 2003. On y découvre que la direction artistique de Danny Boyle s'appuie sur de nombreuses références culturelles en tout genre et que, une fois encore, son discours est passionnant.
Outre ses Scènes coupées (10min31) le reste des bonus consistent en une petite featurette d'époque, Le début (9min28) n'ayant d'intérêt que son statut d'archive, complétée par Les athlètes de Calton (32sec), une anecdote racontée par Ewan McGregor. Plutôt sympa et enjoué, Trainspotting au festival de Cannes (5min48) propose des petites interviews réalisées en tapis rouge lors de la présentation du film où apparaissent des intervenants inattendus comme Noel Gallagher, Toni Colette ou Martin Landau. L'interactivité se clôt sur la bande-annonce ainsi que Clichés dans les coulisses (5min05), une galerie de polaroids accompagnée de l'Atomic de Sleeper en fond sonore…
