Test Blu-ray : Une famille très moderne

L'éditeur frôle la perfection avec ce master Haute Définition où la seule petite faiblesse provient d'un certain manque d'éclat de la palette colorimétrique. En dehors de cela, la profondeur de champ demeure insondable, les blancs brillants et les gros plans, tout comme les superbes panoramas sur la Grosse Pomme, bénéficient d'un piqué pointu au relief impressionnant. Une fois n'est pas coutume, ce sont surtout les séquences nocturnes qui apparaissent les plus fluides avec de belles ambiances tamisées, des noirs denses et une restitution des textures plus appliquées. C'est ce qu'on appelle un transfert élégant à défaut d'être éblouissant.

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S'il est vrai que nous sommes en pleine comédie romantique, nous nous attendions à un mixage un peu plus remuant. Les dialogues déçoivent par leur manque d'ardeur et les ambiances latérales sont finalement bien trop rares pour retenir l'attention. Les surround ne permettent qu'une spatialisation somme toute anodine de la bande-son et ne se réveillent véritablement que lors des séquences de fête (à 11 min, 17 min), immergeant un peu plus le spectateur dans l'ambiance du film. Faute de quoi l'action demeure essentiellement canalisée sur les frontales mais il vous sera même nécessaire de relever un peu le volume pour obtenir des conditions d'écoute suffisantes. Comme souvent chez l'éditeur, la version française s'avère égale à la piste originale et ne possède pas plus de relief que son homologue. 

Les coulisses du film (14min37)

Toute l'équipe du film est réunie dans ce banal mais agréable making of. Aux images habituelles du tournage se succèdent les propos des réalisateurs, des comédiens et des producteurs, livrant le produit fini en professionnels du service après-vente où même le petit Thomas Robinson y va de son "c'était extraordinaire de travailler avec Jason Bateman".

Scènes coupées présentées par les réalisateurs (26min12)

D'habitude, sorties de leur contexte, les scènes coupées proposées en suppléments ne présentent qu'un intérêt relatif. Cette fois, non seulement d'être clairement restituées dans le film, ces séquences rejetées du montage définitif (principalement pour des raisons de rythme) apparaissent très réussies et on en vient même à regretter l'absence de quelques unes dans le métrage final tant elles approfondissent certains personnages ou situations. C'est le cas par exemple de ce qui devait être la toute première scène présentant le personnage de Jennifer Aniston dans le métro, à la recherche d'un homme susceptible d'être le père biologique de son futur bébé. Une autre scène marquante propose une version alternative de l'échange du fameux "don" où le personnage de Jason Bateman vidait volontairement le contenu du gobelet dans le lavabo. Ce partis-pris rendait le personnage entièrement responsable de ses actes, contrairement à la version gardée dans le film où il fait tomber le récipient par accident. Enfin, une fin alternative, jugée trop "calme" est également proposée sans la présence des personnages secondaires.

L'interactivité se clôt sur un bêtisier (3min44), un lien internet et quelques bandes-annonces.