Il n'y a pas de quoi se taper la tête contre les murs : non seulement nous n'attendions pas Yes Man comme une référence du format Blu-Ray mais l'éditeur Warner se contente du minimum syndical en terme d'encodage. Le transfert est certes très correct, délivrant plein de jolis détails sur les plans larges, mais rien n'a été fait pour trenscender le résultat : les couleurs sont belles, certains blancs sont légèrement brûlés, certains gris sont un peu trop gris, les mouvements de caméra saccadent de temps en temps discrètement... Pour résumer, Yes Man en Blu-Ray ne fait pas honte à la haute définition mais laisse un sentiment de produit basique, tout juste satisfaisant pour une nouveauté. Malheureusement il s'agit là du traitement réservé à beaucoup de nouveautés de l'éditeur.
On notera au passage que beaucoup de fonds verts pratiquement invisibles au cinéma sont trahis ici par la haute définition. Rien de gênant dans l'absolu, mais nombreux aujourd'hui sont les films en Blu-Ray prenant en compte ce problème et traités pour le masquer.
Retrouvez nos captures en 1080p ci-dessous en cliquant sur chacune :
Un mixage clair, dynamique, ouvert notamment sur les avants : pas de confusion possible, Yes Man est une comédie et répond à tous les critères sonores du genre, privilégiant la clarté des dialogues et certaines ambiances (surtout musicales) à l'exploitation de tout le home cinema.
Sans réelle explication, Warner propose deux pistes anglaises, une Dolby Digital 5.1 et une Dolby True HD 5.1. Evidemment celle à privilégier est la seconde, plus dynamique, plus claire, plus ample, au débit qui n'atteint pourtant pas des sommets, se baladant entre 1.4 et 1.7 Mb/s tandis que la première plafonne à 640kbps (à peine mieux qu'un DVD). Ce faible débit (pour du Blu-Ray) est le lot de toutes les autres pistes présentes sur ce disque, à commencer par le Dolby Digital 5.1 français, au doublage très quelconque (Jim Carrey en français, ce n'est pas la même chose). mais compensant ses lacunes techniques par une meilleure mise en avant des dialogues (pour une fois salvatrice).
On ne s'attend pas à grand chose d'autre que du bonus promotionnel sur une telle nouveauté... mais pour une fois, il s'avèrent au pire fortement sympathiques, en général très drôles et au mieux même intéressants !
Tous les bonus sont en HD, 16/9 et Dolby Surround, sauf exception précisée.
On commence avec Improvisations de Jim Carrey (3'59) qui se contente de suivre l'acteur en train de faire le clown entre les prises, puisque comme il l'explique face caméra, il n'y a rien de plus déprimant au monde qu'un tournage. Quatre minutes à voir Jim Carrey faire le clown étant toujours bonnes à prendre, on ne crachera pas dessus.
Avec Les Cascades du film (11'52), les bonus commencent à devenir intéressant puisque nous assistons à des anecdotes sur le tournage de la scène du chien méchant (qui fonce sur Jim Carrey et dont le harnais de sécurité ne cessait de casser), sur celui de la scène en combinaisons rollers (que Zoey Deschanel a refusé de faire elle-même), de la scène en Ducati et surtout celle du saut du pont, faite par Jim Carrey lui-même et sans trucages, et où il surprend toute l'équipe en jouant vraiment la scène en sortant son téléphone la tête en bas. Un bonus vraiment fun !
Les coulisses avec Danny Wallace (8'32)
Le (jeune) auteur du livre nous invite à une visite guidée sur le tournage du film, Jim Carrey s'incrustant rapidement dans la vidéo avec Peyton Reed pour foutre leur zizanie. Le résultat est éminément sympathique à regarder et parfois même très drôle !
Sons futuristes de Munchausen by Proxy (5'28) est un faux reportage sur le groupe du film où chante le personnage de Zoey Deschanel, assez surréaliste pour être amusant, interviews et même extraits de clips à la clé.
Scènes inédites (7'31),
Si une partie des scènes inédites (7'31) consiste en des petits bouts de scènes de quelques secondes (et pourtant méritant le détour), on trouve quand même quelques scènes complètes qui auraient largement mérités d'être dans le film mais qui devaient sans doute ralentir son rythme. On relèvera donc la (courte) rencontre entre le clochard et Jim Carrey juste avant qu'il devienne un « Yes Man », la suite de la scène au vidéoclub où Carrey prétend à Bradley Cooper qu'il n'est qu'un sosie, une chanson interprétée par Jim Carrey à la guitare et dont l'imitation est hilarante, les plans où Carrey lance les invitations à l'enterrement de vie de jeunes filles qui mèneront d'ailleurs à sa démission de la banque et à la fondation de sa propre société de prêts pour laquelle il embauche Norman. Tout un petit pan du scénario coupé au montage donc, et qui permet aussi de découvrir le destin assez glauque du personnage Nick Lane, qui embarqua Carl dans l'histoire des Yes Man au début du film et qui finit complètement défiguré pour avoir dit « oui » à une fille de 17 ans qui le répéta à son père juste après...
Le bêtisier (5'35, Dolby Digital 5.1) est un régal pour qui apprécie un minimum Jim Carrey puisque l'acteur s'en donne à coeur joie devant la caméra, improvisant sur ses gaffes, essayant plusieurs interprétations de grimaces, de gags, etc. Un véritable festival dont on ne se lasse pas, complété par les gaffes des autres acteurs qui valent aussi le détour. Une sorte de sans faute dans le registre du bêtisier, là où 99% des bêtisier sur DVD ne sont généralement pas drôles.
Dire oui au Red-Bull (2'06) revient sur la scène où Jim Carrey, sous Red Bull, encense la marque. On apprend que sur le tournage Carrey a vraiment voulu essayer le Red Bull et il prétend qu'il était survolté pendant la prise. Premièrement : tout cela ressemble à une pub mal déguisée pour Red Bull. Deuxièmement : Jim Carrey boit son Red Bull juste avant de tourner la prise, trop tôt pour que les effets se fassent sentir, ce qui prouve la théorie évoquée dans la phrase juste avant. Même en étant fan de Jim Carrey, ce supplément n'a strictement aucun intérêt.
Etre populaire selon Norman (2'16) voit l'acteur Rhys Darby nous faire visiter l'appartement de son personnage tout en l'interprétant. Et il s'y prend plutôt bien pour rendre la visite amusante.
pour finir, les vidéos exclusives des « Munchausen by Proxy »