Test DVD : A Propos des Chansons Paillardes au Japon

Quatrième et dernier titre de la collection Oshima, A Propos des Chansons Paillardes au Japon a été restauré avec la même minutie que les trois autres. Jouissant d'une définition aux petits oignons magnifiant un master nettoyé de toutes impuretés, le transfert restitue fidèlement la palette colorimétrique de la triste photographie de Akira Takada (Les Plaisirs de la Chair, L'Obsédé en plein jour) aux dominantes brunes (les quelques irruptions colorées éclatent malgré tout la rétine, cf capture 3). L'éditeur ayant fait le choix de n'adjoindre aucun gros supplément, le film jouit d'un débit moyen de 9 Mbps (!) permettant ainsi un superbe niveau de détails et une profondeur de champ des plus appréciables. Une belle réussite.

Une seule et unique piste Mono 1.0 japonaise nous est proposée. Encodée à un débit maximal de 448Kbps et nettoyée de tout parasite, celle-ci met agréablement en relief les nombreux dialogues libidineux de ces étudiants et la formidable musique signée Hikaru Hayashi (L'ïle Nue, Ete Japonais : Double Suicide...) qui - et c'est une constante chez Oshima - prennent le pas sur l'ambiance sonore.

Seuls suppléments du disque, la bande annonce originale ainsi qu'une préface de Charles Tesson, dans laquelle le critique replace le film dans son contexte historique et esthétique tout y en allant de sa touche analytique. Une bonne entrée en matière en somme, bien que nous aurions aimé que l'éditeur adjoigne au film une analyse plus poussée.