Rien à redire sur la copie qui nous est proposée ici. Produit télé ultra récent oblige, le transfert de ce DVD est proche de la perfection. Les teintes et couleurs naturelles voulues par Marchal et son équipe (le chef opérateur Denis Rouden, déjà présent sur 36 et MR-73) sont ici parfaitement retranscrites et jamais prises à défauts par un quelconque artefact de compression (les disques n'étant pas surchargés, ça aide). A noter l'excellent niveau de définition, dû notamment au fait que la série ait été tournée en 35mm (deux perforations), chose de plus en plus rare en France et qui donne à Braquo un grain et une texture d'image épaisse très cinématographique.
L'unique piste Stéréo 2.0 fait très honnêtement son travail, en laissant une large place aux dialogues des comédiens. On reste dans du produit destiné au petit écran et donc pas forcément conçu pour faire péter le surround.
Un seul bonus mais quel bonus ! On sait Marchal attaché aux suppléments de ses films (le making-of de 36 reste à ce jour un modèle du genre) et on est heureux de voir qu'il en va de même pour sa série télé. En guise d'unique supplément dans ce coffret DVD, nous trouverons 29 "doc web" d'une durée totale d'1h58. Des petits modules séparés, diffusés sur le site de Canal Plus et pensés dans le même esprit que le "Journal de tournage" du King Kong de Peter Jackson, à savoir comme des petits documents s'attardant chacun à leur tour sur un élément spécifique de la production de la série. On y découvrira donc plein de choses passionnantes, que ce soit sur le travail des comédiens, sur la direction d'acteurs, la photographie, les essais caméra, la prise de son, les repérages, la régie ou encore le travail des assistants réalisateurs et la confection du fameux "plan de travail" que toute l'équipe se doit de respecter. Les intervenants sont donc extrêmement nombreux, les images de plateau aussi, et Olivier Marchal y est bien sûr omniprésent, nous expliquant à chaque fois ses envies artistiques, scénaristiques ou techniques. Dommage néanmoins que l'éditeur n'ait pas songé à intégrer un chapitrage à ces modules, histoire de les rendre un peu plus accessibles !