On ne sait pas si le directeur de la photographie disposait de moyens conséquents, toujours est-il que la copie proposée par Pyramide vidéo n'est guère éclatante. Si les scènes du début proposent une palette de couleurs variée due notamment à la présence de nombreux spots durant le concert rock, la gamme est ensuite peu nuancée et légèrement délavée. De nombreuses scènes tournées à la caméra portée se trouvent quelque peu gâtées par une compression confuse, brisant l'équilibre de l'image, plus particulièrement dans les scènes peu éclairées. On ne s'attendait pas non plus à une aussi forte granulation, celle-ci se voyant accentuée sur les couleurs claires et spécialement sur le blanc et le bleu clair (par exemple à la 57min45). On relèvera aussi la présence de picotis plus prononcés dans les arrière-plans. La déception est donc de taille pour un film aussi récent et accentuer la luminosité n'aurait pas été de trop.
Comme pour l'image la déception est de rigueur en dépit du le choix possible entre quatre pistes sonores. Notre premier choix se porte naturellement sur la version originale en DD 5.1. mais force est d'admettre que l'écoute du film se révèle monotone et uniquement relevée par l'omniprésence variée des morceaux musicaux. Si les enceintes latérales participent paresseusement à l'environnement acoustique, les frontales s'ouvrent honnêtement et se trouvent secondées par le caisson de basses à de multiples reprises. Les dialogues manquent considérablement d'ampleur et de mordant. La piste française DD 5.1. accuse une dynamique plus acerbe avec des dialogues plus incisifs et des ambiances surround plus manifestes. Prenons l'exemple des morceaux rock des scènes d'exposition, sans aucun relief en version originale et qui retrouvent une imposante vivacité en version française. Même chose concernant les pistes stéréo où la langue de Molière sied décidemment mieux aux tympans des spectateurs que la langue de Dante.
Making of (25min27)
Que voilà un supplément basique et sans intérêt ! Se contentant d'enchainer les images des répétitions du réalisateur Gianni Zanasi avec ses comédiens et des images du tournage, c'est peu dire que l'on s'ennuie ardemment. L'humeur bon enfant qui règne sur le plateau n'est guère communicative, cela manque de propos de l'équipe sur le pourquoi du film et qui plus est la forme est rapidement assommante avec une caméra virevoltante qui s'infiltre partout.
Scènes coupées (7min40)
Quatre petites scènes inédites sans réelle valeur si ce n'est la dernière (« Luciano ») développant un peu plus le personnage du copain déprimé de Stefano. Ce dernier est appelé par son pote Carlo pour aider Luciano regardant avec envie la ville en contrebas comme s'il voulait sauter. C'est ainsi l'occasion pour Stefano de se confier à son ami sur le pourquoi de son retour dans le giron de sa famille et surtout de lui dire à quel point il est également décontenancé de voir tout son entourage aller plus mal que lui.
Pyramide Vidéo clôt ces maigres bonus par les bandes-annonces de quatre titres disponibles dans leur catalogue : Ciao Stefano (1min47), Irina Palm (1min46), De l'autre côté (1min39) et Boxes (1min51).