Notes détaillées
Le Viager : 11/20
Les Gaspards : 13/20
La Gueule de l'autre : 14/20
Le Viager était déjà sorti à l'unité chez Citel Vidéo en 2001 dans une copie imparfaite telle une vieille VHS avec brûlures de cigarettes, gros problèmes d'étalonnage, troubles, griffures, points, scories diverses. Une image terne au master grivelé d'imperfections avec quelques tremblements. C'est ce même master qui est proposé ici, Citel s'étant visiblement mis en partenariat avec StudioCanal pour l'édition de ce coffret. Rien n'a changé, même pas l'authoring. Heureusement que le soleil du Midi relève le niveau de l'ensemble avec des scènes lumineuses et plus équilibrées, permettant ainsi à l'édition de passer la barre des 10 sur 20. Dommage qu'aucun travail de restauration n'ait été effectué.
Au contraire du précédent, Les Gaspards était jusqu'alors inédit en DVD. StudioCanal n'a pas poussé loin la restauration mais offre une copie plus qu'acceptable pour un film de 1974 n'ayant pas eu le privilège d'être diffusé tous les ans à la télévision comme Le Viager. La granulation est certes très appuyée, surtout au moment du générique d'ouverture, les fourmillements sont constants et un léger voile parasite quelque peu l'ensemble. On retrouve les mêmes scories que pour Le Viager mais cela a tendance à se stabiliser après une petite demi-heure. L'image est relativement lumineuse et mieux définie.
Quant à La Gueule de l'autre, StudioCanal reprend le même master correct que celui déjà sorti en 2002 (vieux logo de StudioCanal à l'appui) dans sa collection Ciné Rire proposant une copie plus claire, nette, aux contrastes acceptables. Seuls les visages des comédiens tirent vers le rosé mais rien de véritablement affolant.
Le Viager : 13/20
Les Gaspards : 13/20
La Gueule de l'autre : 14/20
La musique bucolique et burlesque de Gérard Calvi est à l'honneur pour Le Viager et Les Gaspards, joliment restituée par les pistes en mono 2.0. Le Viager propose des dialogues saturant quelque peu avec de sensibles crépitations. Notez que le film est également disponible en langue anglaise, anecdotique certes mais amusante à écouter et équivalente techniquement à son homologue française qui plus est.
La piste mono des Gaspards est parasitée par un souffle persistant avec des dialogues un peu bas, parfois tout juste audibles.
La Gueule de l'autre s'en tire relativement mieux (le film est plus récent) avec des dialogues percutants et une partition musicale énergique. On note tout de même que certains dialogues ont été repris en post-synchro au détriment du naturel.
Le Viager : 2/20
Cette courte interactivité se résume aux filmographies de l'ensemble du casting datant de 2001 à l'époque où Jean Richard, Odette Laure et Michel Serrault étaient encore parmi nous. En supplément vous trouverez une description écrite du Viager plus technique mais moins poétique que celle présente dans le film.
Les Gaspards :11/20
Interview de Gilles Thomas par Pierre Tchernia (9min27)
Le réalisateur rappelle brièvement d'où lui est venue l'histoire farfelue des Gaspards, à savoir à partir d'une carte-postale sur laquelle on voit (image à l'appui) une carrière de gypse. L'idée lui est rapidement venue d'assimiler ces lieux aux sous-sols parisiens. Pierre Tchernia en parle rapidement à René Goscinny qui signe l'histoire à ses côtés. L'idée étant bien sûr de ne pas faire un film réaliste mais une comédie basée sur la ville de Paris qui se transformait alors en un véritable gruyère.
Dans la seconde partie, Pierre Tchernia reçoit Gilles Thomas, auteur de l'Atlas du Paris souterrain, livre faisant étonnamment écho à celui écrit par le personnage de Michel Serrault dans le film. Ensemble, ils discutent des séquences proches de la réalité, des véritables sous-sols parisiens et de ses multitudes de galeries souterraines (200 kilomètres pour le métro, 40 kilomètres pour l'air conditionné), les carrières représentant près d'1/10ème de la superficie de la capitale. Etonnant petit segment qu'on n'attendait peut-être pas ici mais dont le fond n'est pas dénué d'intérêt.
Commentaire audio de Pierre Tchernia
Ne vous attendez pas à écouter un commentaire basé sur la technique mais plutôt à visionner le film de manière bon enfant en compagnie de la voix inimitable de Monsieur Cinéma. Débutant l'exercice par « On m'a proposé de commenter ce film en votre compagnie, je le fais volontiers », Pierre Tchernia désire tout d'abord rappeler le nom de chaque comédien du plus grand au plus petit rôle souvent récurrents dans le cinéma français. Un petit voyage au pays de la fantaisie comme l'indique si judicieusement notre interlocuteur qui nous donne des indications (malgré de nombreux blancs) sur les lieux de tournage (une carrière de gypse, une champignonnière) et qui nous explique des gags visuels, sa collaboration avec René Goscinny, Gérard Calvi (le compositeur) et Jean Tournier (le directeur de la photographie). C'est sur une note nostalgique voire émouvante que Pierre Tchernia clôt ce commentaire en évoquant tous ses amis aujourd'hui disparus, ainsi que par l'annonce du plan final mutilé. En effet, reprenant le concept de l'écran scindé en deux présentant la partie supérieure et inférieure, seule la partie inférieure est visible, celle du dessus demeurant noire. Devait y apparaître un embouteillage présent au-dessus de la tête des protagonistes. D'après le réalisateur, ni la monteuse, ni le laboratoire n'ont compris ce qui avait pu se passer.
Capture à l'appui ci-dessous :
La Gueule de l'autre : 2/20
On retrouve uniquement les deux bandes-annonces du film (3min51), les filmographies de Pierre Tchernia et des acteurs et la bande-annonce promotionnelle de la collection Ciné Rire.