Image :
3/20
L'équipe du Chat qui fume est parfaitement consciente que les DVD de la collection Pallardy ne sont pas conformes aux standards du support numérique. Et pour cause, l'équipe a dû effectuer le transfert numérique des films à partir de sources analogiques d'une autre époque (bandes magnétiques 1 pouce, Betacam...) et pas nécessairement de première génération. L'éditeur revient d'ailleurs sur les nombreuses difficultés rencontrées pendant la restauration des masters dans Le journal d'une restauration, supplément présent sur chacune des galettes de la collection.
Sans conteste le moins bon transfert de cette première fournée pallardyesque, L'Amour chez les Poids Lourds souffrant d'un désagréablement effet d'entrelacement parasitant tout l'intégralité du métrage. Cela aurait pu à la limite passer si tout le film avait statique, or Pallardy porte constamment sa caméra à l'épaule, accentuant du coup gravement l'effet. Connaissant la rigueur de l'éditeur, ce problème était probablement inévitable car déjà présent sur le master analogique. Mis à part cela, la copie chimique bien que poussiéreux et griffé n'est pas catastrophique, tandis que la définition et la compression - points faibles des autres titres - sont ici de mises.
Sans conteste le moins bon transfert de cette première fournée pallardyesque, L'Amour chez les Poids Lourds souffrant d'un désagréablement effet d'entrelacement parasitant tout l'intégralité du métrage. Cela aurait pu à la limite passer si tout le film avait statique, or Pallardy porte constamment sa caméra à l'épaule, accentuant du coup gravement l'effet. Connaissant la rigueur de l'éditeur, ce problème était probablement inévitable car déjà présent sur le master analogique. Mis à part cela, la copie chimique bien que poussiéreux et griffé n'est pas catastrophique, tandis que la définition et la compression - points faibles des autres titres - sont ici de mises.
Hommage à Halle Berry (Opération Espadon)
Son :
4/20
L'Amour chez les Poids Lourds n'est accompagné que d'une unique piste Mono 2.0 légèrement parasitée par un souffle. On déplorera par là-même que celle-ci soit étouffée, ce qui rend parfois les dialogues difficilement compréhensibles. Ne faisons pas les difficiles pour autant, l'éditeur n'aurait certainement pas pu faire mieux avec le matériel à sa disposition.
Bonus :
7/20
En sus d'une centaine de photos issues de la collection privées de Jean-Marie Pallardy et des bandes-annonces de la collection, Le Chat qui fume ajoute un module riche en anecdotes (Le Journal érotique de Jean-Marie Pallardy) ainsi qu'un module revenant sur la difficile restauration des films (Le Journal d'une restauration).
Le Journal érotique de Jean-Marie Pallardy (60 min)
Le cinéaste se remémore abondamment sa carrière, ses films, ses galères et bien entendu ses actrices. Pendant une heure, Pallardy tente de se faire passer pour un je-m'en-foutiste de premier ordre ("vous êtes cons les mecs à vous compliquer la vie" raillera-t-il souvent), jamais calculateur pour un sou (loin de lui l'ambition de taper sur les bourgeois, les notaires ou la bien-pensance de l'époque) qui réalisait des films "paillards et sympas" principalement pour le fun et la thune ("on fout rien, on s'amuse, on prend de l'argent et on se fait tripoter pour des nanas", "quand j'ai vu qu'il y avait des gens si cons pour acheter ces merdes"). Cette grande gueule gentiment râleur nostalgique de sa "vie de patachon sans contrainte" ne s'en cache pas, il n'a jamais cherché, contrairement à d'autres de la profession, à faire une carrière sérieuse et s'est laissé emporter (par manque d'envie, d'ambition ou de talent ? sûrement un peu des trois) sur "un chemin de vagabond" amusant mais pas vraiment mémorable.
Le journal d’une restauration (14 min)
Editeur indépendant et farouchement DIY (Do-It-Yourself : fais-le toi-même), Le Chat qui fume revient sur les nombreuses galères rencontrées lors de la restauration des neuf titres de la collection. Heathcliff, le directeur artistique de la structure, révéle ainsi que parmi tous ces titres à l'état médiocre (bandes noires pas droites, image quadrillée par une sorte de nid d'abeilles, bruit vidéo colossal), ceux qui ont posé le plus de problèmes sont Une Femme Spéciale (problème d'entrelacement) et surtout Le Journal érotique d'un bûcheron (en sus d'énormes scratches vidéos, deux lignes vont et viennent pendant tout le film et ce toutes les quatre images). Ce n'est finalement pas tant le listing des bugs et anomalies rencontrés qui fait l'intérêt du module mais bien la façon dont l'équipe s'y est prise pour les résoudre (et ils en ont bavé !).